TUNIS (TAP) - L'Association tunisienne pour la Promotion de la Critique Cinématographique (ATPCC) organise jeudi (16 février), à la Maison de la culture Ibn Khaldoun à Tunis, une rencontre sur le cinéma musical arabe, avec le grand musicien égyptien disparu Mohamed Abdelwaheb, comme exemple. Le programme comporte la projection du film «Al Warda Al Bidha» de Mohamed Karim et un exposé sur «Mohamed Abdelwaheb, chanteur et acteur» par Lotfi Ben Khlifa (Vice-président de l'ATPCC)», ainsi qu'une intervention de Mohamed Mokkadem, président de l'Association des fans de Mohamed Abdelwaheb, sur sa rencontre avec ce dernier, au Caire. L'objectif de cette rencontre, est de faire connaître le genre du film chantant voire de la comédie musicale égyptienne qui a été à l'avant-garde de tous les cinémas arabes au début des années trente du siècle dernier. Le chanteur et compositeur Mohamed Abdelawaheb en a été le représentant, dans la mesure où il avait joué dans pas moins de sept films qui avaient été tous réalisés par Mohamed Karim. Le contexte politico-économique avait été à l'origine de cette floraison de films. Car, dès 1927, et à l'orée du cinéma parlant, le ministre des Finances égyptien de l'époque Talâat Harb, avait institué l'industrie cinématographique, en créant «Studio Misr». Mohamed Abdelwaheb avait eu ce privilège d'apparaître à l'écran en jouant et en chantant pour la première fois en play-back dans des films qu'on qualifierait aujourd'hui «à l'eau de rose» mais qui représentaient, à l'époque, où seul le cinéma régnait en maître absolu, un évènement artistique majeur.