L'Agence japonaise de coopération internationale (Jica) en Tunisie a organisé, hier, à l'hôtel Africa, une journée d'information sur les activités des jeunes volontaires japonais œuvrant dans le domaine du soutien aux personnes handicapées. Des repésentants des ministères des Affaires étrangères et des Affaires sociales, ainsi que des associations opérant dans ce domaine et des médecins ont assisté à cette rencontre. L'allocution d'ouverture a été donnée par M. Ryuichi Tomizawa, le directeur général de la Jica en Tunisie, qui a indiqué que de nombreux volontaires japonais ont travaillé dans le domaine social : «Sur 10 volontaires existants en Tunisie, 6 travaillent dans le domaine du soutien aux handicapés». Il considère que ce genre d'activités peut soutenir la continuité et des expériences communes, ainsi que la consolidation des relations de coopération entre les deux pays. Dès son installation en Tunisie (en 1975), la Jica a effectué des activités de coopération dans plusieurs domaines tels que la mise à niveau industrielle, l'environnement, le développement régional et social et la coopération Sud-Sud. Pour que cette intervention soit efficace, des volontaires japonais ont été envoyés en Tunisie. En fait, environ 320 jeunes volontaires (âgés de 20 à 39 ans) et plus de 100 volontaires seniors (âgés de 40 à 69 ans), et qui disposent de compétences et d'une riche expérience professionnelle, ont travaillé en Tunisie. Ces volontaires, qu'ils soient jeunes ou seniors, sont animés d'esprit de volontariat et d'une volonté de partenariat. En outre, ils ont un savoir-faire pratique comme ils sont aptes à s'intégrer dans la société d'accueil. En matière de soutien aux handicapés, la présence de jeunes volontaires japonais dans les associations opérant dans ce domaine est très importante. D'ailleurs, 10 jeunes volontaires travaillent, actuellement, dans plusieurs régions de la Tunisie dans des structures telles que l'Association tunisienne d'aide aux sourds (Atas) à Djerba et Kairouan, l'Association tunisienne d'aide aux insuffisants mentaux (Utaim) à Menzel Bouzelfa et Hammam Ghezaz, ainsi que l'Association générale des insuffisants moteurs (Agim). En fait, leurs interventions consistent dans la contribution à la réalisation de projets visant à garantir le droit à l'éducation, à la formation, à l'emploi et au bien-être. Dans le même cadre, la Jica intervient par le biais de ses volontaires, dans la promotion de la femme, de la jeune fille rurale, de l'enfance et de la jeunesse. Pour cette raison les volontaires japonais sont présents dans les centres de formation et les jardins d'enfants de l'Union nationale de la femme tunisienne (Unft) et dans les maisons des jeunes. D'autre part, cette rencontre a présenté des données et des statistiques concernant les handicapés en Tunisie. «Environ 208 000 personnes handicapées en Tunisie (2%)», a affirmé Mme Souhir Klaai, chef de service au ministère des Affaires sociales. Elle pense que toutes les parties doivent participer pour garantir à ces personnes leurs droits : droit à l'éducation, droit à la formation, droit à l'emploi, droit à la culture et aux loisirs mêmes. «Il est réservé un taux de 1% au moins de recrutements annuels dans la Fonction publique aux handicapés». En outre, «toute entreprise publique ou privée employant habituellement 100 travailleurs et plus est tenue de réserver un taux de 1% au moins des postes de travail à des personnes handicapées». Un certain nombre de témoignages des volontaires japonais a été présenté ainsi qu'un exposé de leurs activités.