Près de quatre-vingt-dix idées de projets dans les gouvernorats de Sfax, Monastir, Sousse et Mahdia ont été présentées, mardi dernier à Sfax, dans le cadre de la Journée de partenariat et d'investissement privé dans les gouvernorats du Centre-Est. Ces projets nécessitent des investissements de l'ordre de 87 millions de dinars dont 78 millions de dinars pour les industries mécaniques et le reste pour les secteurs de l'agriculture, de la pêche, des services et de l'artisanat. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres régionales organisées par le ministère du Développement régional et de la Planification en collaboration avec les structures de soutien des investissements. L'objectif étant de stimuler les investissements privés dans les régions et de consolider le rythme de création d'emplois. Présidant les travaux de ces journées, le ministre du Développement et de la Planification, M. Jamel Eddine Gharbi, a précisé que son département a élaboré un ensemble de grands projets porteurs qui seront présentés, en premier lieu, à des investisseurs tunisiens et, en second lieu, à des investisseurs étrangers. De grands projets dont le coût de réalisation de chacun nécessite plus de dix millions de dinars. Ces projets, dont le nombre dépasse une centaine, concernent essentiellement des secteurs comme le tourisme, le dessalement des eaux, l'aménagement de ports en eaux profondes. Par ailleurs, le ministère est en train de réaliser sept projets en partenariat avec le secteur privé. Ces projets concernent essentiellement la production des contenus numériques. Il s'agit-là, souligne le ministre, d'un exemple concret de la nouvelle relation qui sera établie désormais entre le public et le privé. Une relation de complémentarité basée sur la confiance mutuelle et la transparence. L'Etat continuera de jouer pleinement son rôle, notamment en matière d'infrastructure de base, de garantie d'une information crédible pour tous les investisseurs sans discrimination et de facilitation des procédures de création d'entreprises. Méthodes traditionnelles Le mérite de cette journée est d'initier un débat franc et approfondi autour d'un thème classique : quelle relation entre les secteurs public et privé en matière d'investissement et de développement. Toutefois, relève un jeune promoteur présent à cette rencontre, les méthodes de travail de cette journée n'ont pas changé. Elles sont restées traditionnelles et bureaucratiques et loin de répondre aux attentes des jeunes promoteurs. Ces derniers ont le droit d'être mieux accompagnés dans la réalisation de leurs projets. Or beaucoup reste à faire, notamment au niveau des cahiers des charges relatifs à la création de projet. Plusieurs autres jeunes créateurs ont appelé les autorités compétentes à revoir la stratégie de financement de certaines institutions de crédit, notamment la Banque tunisienne de solidarité et la Banque de financement des petites et moyennes entreprises. Cette journée — qui a connu une grande participation de jeunes promoteurs, d'hommes d'affaires et d'investisseurs des quatre gouvernorats du Centre – est a été également marquée par la signature d'une convention entre la délégation au développement régional de Sfax et le Centre d'affaires de Sfax. Le but de cette convention de coopération est de venir en aide aux jeunes promoteurs désireux de créer leur propre projet.