• 41 projets dont l'investissement est supérieur à 5 MD : au total, 41 projets d'une valeur globale de 1780,5 MD et 17.064 postes d'emploi en instance. • Grands projets dont l'investissement est supérieur à 10 MD au profit des gouvernorats de Béja, Jendouba, Le Kef, Siliana, Kairouan, Kasserine, Sidi Bouzid, Tozeur, Kébili, Gafsa, Gabès, Médenine, Tataouine, Nabeul, Bizerte, Zaghouan, Sousse, Mahdia et Sfax Sans le savoir peut-être, les habitants des régions intérieures sont en train de retarder la création de plusieurs entreprises en raison des sit-in et de la dérive sécuritaire. Ces demandeurs d'emploi qui ont tant souffert du déséquilibre régional n'ont plus confiance dans les promesses des autorités et ne croient pas aux paroles des responsables. Pourtant, les projets déclarés et qui attendent leur concrétisation sont réels. Les études ont été effectuées et les investissements privés alloués. Il ne reste plus qu'à donner le premier coup de manivelle pour que ces nouvelles entreprises entrent en fonction dans les gouvernorats de Jendouba, Le Kef, Sidi Bouzid, Kasserine, Gafsa, Tozeur et Kébili. Lesdits projets, dont le coût de chacun est supérieur à 5 MD, concernent plusieurs secteurs comme l'industrie (avec une valeur d'investissement de 1595,5 MD et 14.624 postes d'emploi prévus) et le secteur du tourisme (avec un investissement de 185,0 MD et 2.440 postes d'emploi prévus). Au total, 41 projets sont programmés avec une valeur d'investissement totale de 1780,5 MD et 17.064 postes d'emploi en instance. Il y a une autre catégorie de 247 projets dont la valeur de chacun est de moins de 5 MD, avec une valeur d'investissement de 253,3 MD et 6.061 postes d'emploi prévus. Donner le premier coup de manivelle M. Jameleddine Gharbi, ministre du Développement régional et de la Planification, est catégorique : «Si les conditions sont réunies et surtout si la situation est stable, ces projets peuvent immédiatement être concrétisés pour entrer en fonction et offrir un emploi à des milliers de travailleurs!» Un appel est donc lancé aux habitants de toute la Tunisie, même ceux qui n'ont pas encore de travail, pour faire preuve de patience afin de permettre la concrétisation des investissements publics et privés, d'autant plus que pour certains projets, les études ont été déjà élaborées et les fonds alloués. Il ne reste plus qu'à poser la première pierre et à donner le premier coup de manivelle. Quel dommage ce serait de perdre ces investissements au cas où la dérive se poursuivrait. Pour ce qui est des grands projets dont l'investissement de chacun est supérieur à 10 MD, ils concernent les gouvernorats de Béja, Jendouba, Le Kef, Siliana, Kairouan, Kasserine, Sidi Bouzid, Tozeur, Kébili, Gafsa, Gabès, Médenine, Tataouine, Nabeul, Bizerte, Zaghouan, Sousse, Mahdia et Sfax. La valeur totale des investissements est de l'ordre de 92.700,7 MD avec 593.142 postes de travail prévus. «Des journées de partenariat et d'investissement seront organisées dans plusieurs régions en vue de financer ces projets par des promoteurs tunisiens et étrangers», estime le ministre. Des études ont été déjà élaborées pour chaque projet rentable destiné au ou aux promoteurs concernés. A titre d'exemple, dans le gouvernorat de Jendouba, on peut citer le projet de la zone logistique qui devrait fournir quelque 200 postes d'emploi, le pôle technologique (2.500 emplois), le complexe technologique et industriel (2.300 emplois), l'unité de fabrication des pâtes alimentaires (100), l'unité de fabrication du papier (250), l'unité photovoltaïque (81). Un complexe industriel et technologique est prévu aussi à Siliana, ce qui ferait employer 5.000 personnes. Dans le même gouvernorat, une unité de fabrication de pâtes alimentaires sera installée pour donner du travail à 60 personnes, en plus de l'unité de fabrication des briques dont la capacité est de 70 emplois. Investissements prioritaires roposés M. Gharbi nous a rassuré que «la concertation régionale est désormais favorisée grâce a l'implication des autorités régionales et du tissu associatif dans l'élaboration des projets régionaux, car ils sont les mieux placés pour connaître les besoins de la région en fonction de ses ressources». Les investissements prioritaires proposés par l'administration font ainsi l'objet d'un examen approfondi avec la participation également de la coopération allemande (GTZ) et des commissariats régionaux au développement agricole (Crda). Les projets prioritaires concernent plusieurs secteurs comme l'infrastructure de base et les équipements collectifs, qui devraient fournir aussi des postes de travail aux différentes régions sans exception. Un comité se composant des membres de l'Assemblée nationale constituante, des représentants de la société civile et des autorités locales est constitué au niveau régional pour examiner les investissements que l'Etat doit concrétiser en priorité. Les partenaires sociaux ont été également invités à donner leur avis. «C'est pour la première fois qu'une telle démarche est engagée, indique le ministre. Les projets ne sont plus imposés par l'administration centrale pour les régions». Par ailleurs, le 19 janvier 2012, un séminaire national sera organisé à Tunis pour traiter du thème du développement et réfléchir sur la manière de le restructurer afin de créer de nouveaux emplois dans toutes les régions et assurer une répartition équitable des fruits de la croissance en favorisant une économie compétitive, avec un meilleur positionnement sur le marché extérieur.