• Des étudiants des pays du pourtour méditerranéen pourront étudier, se former et enseigner dans des établissements supérieurs en Europe et bénéficier de bourses La coopération se poursuit entre le ministère de l'Enseignement supérieur et l'Union européenne. Elle avait commencé dans les années 2000 avec le lancement des projets Tempus et Erasmus dont l'objectif était de moderniser et rapprocher les systèmes de l'enseignement supérieur euro-méditerranéen. Depuis, ces projets lancés dans le cadre de ces programmes ont prouvé leur efficacité. S'agissant de Tempus, l'Union européenne finance, chaque année, dans le cadre de programme, un ou des projets développés par des universités des pays partenaires sur une thématique commune. Citons le cas, à titre d'exemple, d'une université qui désire introduire une nouvelle spécialité dans son programme et améliorer son système d'apprentissage, mais qui ne dispose ni des ressources humaines ni des ressources matérielles nécessaires. Cette université peut, alors, rechercher des partenaires poursuivant le même objectif ou travaillant sur la même problématique et développer, ainsi, un projet commun financé par l'Union européenne. Près de huit projets ont vu le jour depuis le lancement du programme. Deux projets sont actuellement en cours, dont l'un concerne l'Institut supérieur des sciences humaines de Tunis. «Ce sont des instruments très efficaces en termes d'échanges», a relevé M. Ata, chargé de mission auprès du ministère de l'Enseignement supérieur. Ce programme européen, principalement axé sur la coopération entre les établissements universitaires et qui a permis de développer l'échange d'expériences entre les universités européennes et celles du pourtour méditerranéen, est entré dans sa quatrième phase qui s'achèvera en 2013. Les objectifs sont nombreux : promouvoir la réforme et la modernisation de l'enseignement supérieur, améliorer la qualité des programmes d'enseignement universitaire et les adapter davantage aux marchés national et international de l'emploi, et favoriser l'interdisciplinarité et la transdisciplinarité au sein des facultés et des universités. «Le programme Tempus a très bien réussi et a permis des échanges fructueux entre les établissements universitaires», a relevé M. Ata, encourageant la commission chargée de l'éducation, de la culture, du multilinguisme et de la jeunesse présidée par Mme Androulla Vassillou, à se pencher sur le lancement de programmes similaires, dont celui d'Erasmus for all prévu pour 2014. Ce nouveau programme inclut l'octroi d'un plus grand nombre de bourses aux étudiants, stagiaires et enseignants dans le cadre des échanges entre les établissements universitaires. Par ailleurs, professionnels, stagiaires, étudiants, formateurs et éducateurs désirant étudier, se former, enseigner ou travailler comme bénévoles à l'étranger pourront également bénéficier de bourses. Ce dernier, dont le budget global s'élève à 19 milliards d'euros, dont 1.8 milliard sont prévus pour la coopération internationale, s'articule autour de plusieurs objectifs, dont celui d'améliorer l'employabilté des diplômés de l'enseignement supérieur, en leur offrant la possibilité d'effectuer des stages de formation ou de bénévolat dans des établissements universitaires européens. Jusqu'à cinq millions de personnes pourront bénéficier de cette possibilité de formation. Des étudiants des pays partenaires du pourtour méditerranéen pourront étudier, se former et enseigner dans des établissements supérieurs en Europe. Le programme servira également de base pour renforcer la coopération entre les établissements d'enseignement universitaire, les organisations pour la jeunesse, les entreprises et les ONG afin de favoriser la mise en place de pratiques innovantes dans le domaine de l'éducation, la formation et la jeunesse et promouvoir la créativité et l'esprit d'entreprise.