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Ameur Laârayedh (constituant d'Ennahdha) : « Nous condamnons la violence et appelons à un débat national sur la télé publique » Les politiques réagissent
«Je ne dispose pas de détails sur les événements qui se sont déroulés hier, je viens de sortir d'une réunion de travail, je ne peux donc pas me prononcer sur l'identité des agresseurs. Dans tous les cas, nous condamnons le recours à la violence quels que soient les auteurs de ces agressions. Il est permis à tout un chacun de faire entendre sa voix et d'exprimer son opinion, mais nous rejetons la pratique de la violence. Nous n'avons appelé à aucun sit-in, mais je sais qu'il y a devant la télé des parties étrangères qui n'appartiennent ni aux sit-inneurs ni aux agents et employés de la télé. Concernant l'information publique en elle-même, nous considérons qu'il y a une crise réelle à la télévision dont la cause est un manque de professionnalisme et de compétence, car nous avons le sentiment qu'on nous sert plutôt un téléjournal privé au sein d'une chaîne publique. Nous appelons à ce que le contenu du téléjournal devienne public en reproduisant l'information telle quelle, sans partialité idéologique. L'absence de réforme à la télé et le traitement de l'information relative à la révolution, à ses objectifs et au choix du peuple reflété par les élections sont à l'origine des revendications d'une grande partie du peuple, appelant à la privatisation de la télé. La solution est bien entre les mains des responsables du téléjournal. La crise peut être résolue à condition que la chaîne réussisse à normaliser ses rapports avec le peuple. Dans le cas contraire, c'est l'enlisement. Pour ma part, j'appelle à un débat national, sérieux et profond, sur la question de l'information publique, plus particulièrement le secteur audiovisuel, un débat qui réunira toutes les parties prenantes. Personnellement, je garde toujours l'espoir de voir la réforme gagner l'information publique. Toutefois, je continue à reprocher aux faiseurs du journal télévisé de se transformer en parti politique qui prône une idéologie nihiliste, qui reflète une image erronée de la Tunisie, la présentant comme si elle vivait une guerre civile. On a également l'impression que dans le téléjournal, on reproche aux Tunisiens d'avoir balayé le régime de la dictature, du despotisme et de la corruption de Ben Ali et qu'on essaye de leur faire regretter ce qu'ils ont accompli en réussissant la révolution de la dignité et de la liberté. Mon espoir reste toujours tenace en la possibilité de parvenir à une véritable réforme de l'information, en conformité avec les objectifs de la révolution».