• Des menaces de pollution de plus en plus inquiétantes pour le cadre de vie de la population L'esthétique urbaine au Kef, qui a toujours constitué un élément positif, est désormais de plus en plus menacée alors que l'anarchie a gagné toutes les artères de la ville, la transformant en un véritable ghetto. Etalages de fruits souvent mal achalandés, commerce de fripe sur la plupart des artères, vente de carburant parfois devant même les kiosques de la ville et prolifération des constructions anarchiques : tel est le topo malheureusement inquiétant qui marque le cadre de vie de la population keffoise, au demeurant habituée au calme et à la beauté des lieux. Le Kef qui a toujours réservé au visiteur un accueil chaleureux et enthousiaste est devenu aujourd'hui une cité carrément congestionnée et abandonnée à son propre sort. Ses habitants n'en reviennent pas devant les multiples dérapages auxquels ils font face chaque jour, en dépit d'une présence policière remarquée. La commission spéciale s'est même retirée après une brouille avec le personnel de l'instance communale, provoquant beaucoup de désagréments aux citoyens et mettant un frein à la politique de développement qu'elle s'est engagée de mettre en place après son installation. Mais ce qui est encore pire, ce sont les risques de propagation des parasites et autres moustiques pendant la période estivale, car la municipalité n'a pas apporté les traitements de base aux foyers à risque, d'autant plus que les eaux stagnantes n'ont pas séché en raison d'un manque de chaleur et constituent ainsi une vraie menace pour la prolifération des moustiques. Les services d'hygiène n'y peuvent rien, sans le soutien des services de sécurité et de l'armée. Dans la foulée, tout le monde se renvoie la balle et chacun estime que la partie incombe au manque de climat de sécurité nécessaire au travail sur terrain. Avec la prolifération de toutes les formes d'anarchie, le citoyen ne sait plus à quel saint se vouer et s'en remet au gouvernement qui n'arrive toujours pas à prendre les mesures qui s'imposent pour sanctionner les dérapages et les faudes, d'autant plus que le contrôle économique se fait lui aussi toujours absent. Un clin d'œil en passant à qui de droit pour mettre fin à tout cela.