«Le régime syrien n'a pas appuyé l'initiative arabe ni la Ligue des Etats arabes pour trouver une issue à la crise en Syrie», a indiqué, jeudi, au Caire, le ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem. «La propension du régime syrien à gagner du temps ne fait que compliquer les choses», a-t-il estimé lors de la réunion extraordinaire de la Ligue des Etats arabes. M. Rafik Abdessalem, qui conduisait la délégation tunisienne à ces assises, a indiqué que la Tunisie, berceau de la révolution, ne peut qu'exprimer sa solidarité avec le peuple syrien, précisant que «le recours au chapitre 7 de la charte des Nations unies concernant le dossier syrien est une manœuvre fort dangereuse», ce qui exige «de traiter cette question avec un grand sens de responsabilité». Evoquant les développements sur les frontières entre la République du Soudan et la République du Soudan du Sud, le ministre des Affaires étrangères a réaffirmé le soutien absolu de la Tunisie au Soudan dans la défense de son territoire et de ses droits légitimes, mettant l'accent sur la nécessité pour le Soudan de poursuivre sa coordination avec la Ligue des Etats arabes et l'Union africaine (UA) d'une part et avec la Ligue arabe et le Conseil de paix et de sécurité de l'UA d'autre part. Concernant le litige autour des trois îles, M. Abdessalem a souligné la nécessité de préserver de bonnes relations avec les pays du voisinage arabe et plus particulièrement avec la Turquie et l'Iran sans pour autant qu'elles soient au détriment de la souveraineté et de la sécurité des pays arabes. Il a, à cet égard, plaidé en faveur de l'adoption d'une position arabe unifiée soutenant les Emirats Arabes Unis.