Le Français estime être plus solide mentalement, ce qui lui a permis de mener aisément la barque au deuxième set Bien que vous ayez gagné, le premier set n'a pas été de tout repos pour vous... Oui, ça était assez compliqué. Après avoir mené par 3-0, Jaziri a commencé à revenir petit à petit dans le match. Il y a eu par la suite un tie-break et c'est un nouveau match qui commence. Je suis parvenu à prendre l'avantage à 5-2 au tie-break. A partir de ce moment-là, j'ai commencé à resserrer le jeu. J'ai réussi les échanges, notamment les services. Gagner le premier set m'a fait beaucoup de bien. Après un premier set très disputé, votre adversaire a lâché prise. Comment l'expliquez-vous ? On dirait qu'il a pris un coup derrière la tête. Je pense que j'étais plus solide que lui sur le plan mental. D'ailleurs, c'est ce qui a fait la différence. Je suis content de mon tennis et de ma performance. A quel moment vous vous êtes dit que la victoire est dans la poche ? Comment je vous l'ai dit au départ, remporter le premier set m'a fait beaucoup de bien psychologiquement. Et quand on est bien mentalement, on gère mieux la pression et on a une meilleure lecture du jeu. Et pour ne rien vous cacher, je me suis focalisé uniquement sur mon jeu. A aucun moment je ne me suis demandé pourquoi mon adversaire a lâché tout d'un coup. Je crois que le moment du tie-break a été décisif. Le premier set se jouait déjà depuis une heure. Dès l'instant où j'ai servi et gagné le double break, la rencontre a pris une tout autre tournure. J'ai tout de suite compris que je suis bien embarqué pour une victoire. Vous vous êtes plaint du public auprès de l'arbitre. Les supporters tunisiens étaient-ils un peu bouillants à votre goût ? Oui, j'avoue que j'étais un peu gêné au début. Mais cela fait partie du jeu. Moi aussi quand je joue à domicile, je bénéficie du soutien de mon public. Je n'ai pas pris l'appui du public tunisien à Jaziri au premier degré. Sur un moment, ça m'a un peu déstabilisé. J'ai réagi. Mais ma réaction faisait partie du jeu. On ne va pas se plaindre que des gens viennent nous regarder jouer. J'ai réagi sur le coup et ça reste là. Pour l'anecdote, je suis né à 400 mètres du Tennis Club de Tunis dans une clinique. D'ailleurs, j'ai vécu mes deux premières années ici en Tunisie puisque mes parents travaillaient ici. Dommage que je ne garde pas de souvenirs.