• Ahmad Jamal, Omara Portuendo, Michel Camilo, Gregory Porter, Al Foster, Lucky et Tamara Petersson de la partie Après une éclipse de quelques années, le Festival de jazz de Tabarka est de retour. Il se tiendra du 1er au 15 juillet, offrant au public qui l'a fréquenté au fil de nombreuses années, depuis les années 70, et au public des jeunes deux semaines de fête au rythme du «rhythm and blues» et de la «soul music». Et c'est l'association, Arcade, à but non lucratif, créée par des bénévoles de la région qui, consciente de l'enjeu consistant à renouer avec la tradition pour l'ancrer définitivement, s'est fixé pour objectif et pour défi de rendre au «Tabarka Jazz Festival» son lustre d'antan et de «l'inscrire de nouveau au patrimoine de la région». L'on se rappelle que dans les années 70, le festival international de Jazz avait frappé les mémoires, car animé par des chanteurs et des musiciens de talent et créé une dynamique en drainant outre les habitués et les touristes une élite intellectuelle mondiale friandes de tous les arts dont la musique de jazz. Arcade compte donc frapper un grand coup en invitant les ténors et les grosses pointures du jazz à se produire sur la scène de la Basilique, tels Ahmad Jamal, «Le monstre aux deux mains droites» ou «Le prestidigitateur du piano» que s'arrachent tous les grands festivals de jazz et qui a, pourtant, choisi la ville du corail pour y fêter son anniversaire. Sont prévus également deux grandes légendes de la Motown, la grande compagnie de disques: Omara Portuondo, une figure célèbre de la musique cubaine et du Buena Vista Social Club et le Dominicain Michel Camilo, un des grands pianistes de jazz et de latin jazz, son dernier album Mano a Mano sorti en 2011 connaissant une éclatante réussite. Enfin, la nouvelle coqueluche, Gregory Porter, la plus belle voix du moment dans la catégorie jazz-soul, Al Foster, l'ancien batteur de Miles Davis et son groupe, ainsi que le couple du blues, Lucky et Tamara Peterson, et d'autres encore seront, également, de la partie, en attendant le programme définitif de cette session 2012. L'association Arcade a donc parié sur la qualité et la fête à travers une programmation qui se veut exceptionnelle afin d'impliquer les multiples générations du public local, les aînés qui ont connu la période faste du festival, les jeunes qui l'ont fréquenté plus récemment dans les années 90 et 2000 et les plus jeunes qui découvriront le goût du jazz grâce à une manifestation qui a fait la particularité et le charme de cette ville côtière du Nord-Ouest. Mais il ne s'agit pas d'interpeller et d'impliquer uniquement le public tunisien, car de tout temps, Tabarka a su toujours, que ce soit lors du fameux festival international «Je ne veux pas bronzer idiot» ou le festival de jazz, attirer le public local, les Tunisiens à l'étranger, le public voisin algérien et européen aspirant à joindre l'utile à l'agréable. Cette année le pari est encore plus corsé, il s'agit d'attirer le plus grand nombre afin de contribuer à la stimulation et à la reprise du secteur touristique d'autant que Tabarka offre «Une combinaison unique d'activités de loisir (plage, plongée, pêche ou randonnée) et de divertissements artistiques et culturel (concerts, animations de rue, jam sessions) concentrée dans une bourgade où la flânerie est déjà un art de vivre. Grâce à la contribution des ministères du Tourisme et de la Culture, de l'Ontt, des jeunes et des associations locales qui prendront en charge l'accueil et le bon déroulement de la manifestation, et grâce à la confiance des sponsors, Tabarka Jazz Festival 2012 se veut à l'image du pays riche de ses multiples composantes.