Le mouvement de protestation sur fond de revendications matérielles et morales, au sein de la Radio privée ‘Oasis FM' a été au centre de la conférence de presse organisée hier à Tunis par le syndicat de base. «Seule l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) a soutenu ce mouvement», a indiqué Bassem Khlifa, secrétaire général du syndicat de base, précisant qu'aucune autre partie appartenant au paysage médiatique n'a daigné appuyer les protestations des employés d'Oasis FM'. Il a souligné que les cadres et agents de la Radio sont attachés à leur institution et déterminés à promouvoir le rendement de cet établissement de création récente. Il a précisé que le syndicat de base d'Oasis FM est le premier du genre dans le secteur audiovisuel privé. De son côté, le directeur général d'Oasis FM, Marzouki Boutaieb, a indiqué que la station, créée le 29 décembre 2011, emploie actuellement 59 personnes entre techniciens, journalistes, animateurs et agents. Au sujet des protestations de certains employés, Boutaieb a affirmé qu'il comprend les revendications légitimes des employés en dépit de leur démarche illégale, ajoutant qu'il a été surpris par ce brusque mouvement de protestation. Il a souligné que les protestataires auraient dû faire part de leurs revendications avant de déclencher leur mouvement. ‘'je ne comprends pas qu'ils aient arrêté la diffusion et annoncé qu'ils observaient un sit-in, directement sur les ondes''. Le directeur général de la Radio a fait observer que la création d'Oasis FM est un rêve qui devait se réaliser en 2005 mais c'est finalement la révolution du 14 janvier qui a permis de le concrétiser. ‘'Nous sommes déterminés à préserver cet acquis médiatique et à contribuer à la promotion du secteur audiovisuel au sud de la Tunisie'' a-t-il affirmé. Oasis FM est basée à Gabès et dotée d'un bureau à Tunis chargé de couvrir l'actualité nationale destinée aux habitants du Sud tunisien.