L'entraîneur du CAB est ambitieux et… réaliste. Jouer les premiers rôles dans une compétition officielle est un exercice extrêmement délicat. Toujours gagner et jamais décevoir semble être l'équation recherchée par tous. Tout faux pas peut prendre parfois l'allure d'une catastrophe, la passion prenant le pas sur la raison. Fort heureusement, la réaction des plus avertis est beaucoup plus modérée. Ceux-là savent à l'avance que le football est très compliqué. Et Maher Kanzari en est bien conscient. «C'est tout un système. Le résultat d'un match ne dépend pas uniquement du jeu que l'on présente. Il y a la prestation de l'arbitrage et bien d'autres facteurs qui entrent en ligne de compte. Il faut être vraiment costaud sur tous les plans pour pouvoir supporter les embûches que l'on rencontre sur le chemin du sacre», reconnaît l'entraîneur cabiste sans pour autant être résigné. Malgré les nombreux points perdus «maladroitement» à cause d'erreurs d'appréciation arbitrales, Maher Kanzari croit plus que jamais en la bonne étoile de ses protégés pour ce qui est du sprint final. «Se battre jusqu'au bout» Avec la dernière défaite du leader, le CAB s'est rapproché un peu plus de la première place. Seulement, ce leadership, il faut le mériter. Le coach bizertin n'a pas encore abdiqué. «Si on nous avait proposé la 3e ou la 4e place lors de l'intersaison, personnellement j'aurais signé tout de suite pour un tel classement. Dans l'état actuel des choses, mon seul objectif est de jouer la Ligue des champions l'année prochaine. Un tout autre résultat serait pour moi un échec. Que l'on soit sûr, on se battra jusqu'au bout», enchaîne-t-il. L'entraîneur nordiste donne l'impression de bien garder le cap et semble décidé à relever le défi. En bon «raïs», Kanzari saura-t-il vraiment guider le navire bizertin à bon port ? On ne doute plus de son ambition et encore moins de la qualité de l'effectif qu'il a sous la main d'autant que Iheb Mbarek est revenu dans le groupe et est en train de retrouver petit à petit des sensations. Il s'agit d'un atout supplémentaire pour l'équipe cabiste. Gérer cette dernière ligne droite d'une manière efficace constitue donc le pari de Kanzari. Contre l'ESHS, mercredi, il a mis au repos Harrane, Baratli, Harbaoui et Salhi, les ménageant ainsi d'une éventuelle blessure, fatigue ou saturation. La confrontation de ce dimanche avec l'EST revêt une importance extrême, pouvant être considérée comme le match de la saison. Le suspense est total.