Le ministre chargé du dossier économique, Ridha Saïdi, a amoindri l'impact de la baisse à «BB» de la note de la dette, à long terme, de la Tunisie, par l'agence de notation américaine Standard and Poor's (S&P) sur l'économie nationale. Saïdi a précisé, au cours de la rencontre périodique de la cellule de communication de la présidence du gouvernement, que cette nouvelle notation, laquelle devrait augmenter le coût de la dette tunisienne, souscrite sur le marché financier international, n'influencera pas la capacité du pays à mobiliser des ressources financières extérieures. Pour lever des capitaux sur le marché financier international, la Tunisie se réfère essentiellement aux conventions bilatérales (un taux de 80%) signées avec l'Union européenne (UE), la Banque mondiale (BM) et la Banque africaine de développement(BAD), a-t-il expliqué. Il a fait remarquer que cette évaluation est périodique et a été établie à partir des indicateurs économiques de l'année 2011, au cours de laquelle l'économie a réalisé une croissance négative (-2,2%). Saïdi a affirmé que les autres agences de notation, à savoir Moody's, Fitch Ratings et Rating and Investments (R&I) vont publier une notation autre que celle de S&P, celles-ci devant se référer à des indicateurs économiques actualisés publiés par l'Institut national de la statistique (INS). Les indicateurs de l'INS ont dévoilé une augmentation du taux de croissance pendant le premier trimestre 2012 à 1,2 %, en comparaison du dernier trimestre de 2011 et à 4,8% en comparaison de la même période de 2011. Il a annoncé que le gouvernement entamera la mise en œuvre d'un programme de réforme globale, qui va concerner, notamment, le secteur financier et bancaire, en vue de rationaliser les crédits et adopter le principe de la transparence lors de leur octroi. L'objectif est de réduire le taux des dettes classées, lesquelles ont largement dépassé les moyennes internationales sous l'ancien régime. Il a relevé que le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, se réunira avec le ministre des Finances, Houcine Dimassi, et le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Mustapha Kamel Nabli, pour examiner les impacts plausibles de la nouvelle notation de la Tunisie et le programme de réforme du secteur financier et bancaire.