• 2.500 mètres carrés incendiés, samedi dernier, au niveau de la forêt de Dar Chichou (parcelles 20 et 23) dans la localité de Sidi Abdallah, selon le chef d'arrondissement des forêts du gouvernorat de Nabeul Assurément, la situation foncière de la forêt de Dar Chichou est une question bien délicate qui risque de connaître le même sort cet été. Tout le monde se souvient des incendies déclenchés le 14 juillet 2011 et qui ont ravagé à peu près 400 ha, sur les 545 ha du site où a eu lieu le drame. Un an après, le « désastre » s'est reproduit dans la même forêt, samedi dernier (le 02-06-2012), à 14h50, où des incendies se sont déclenchés au niveau de la localité de Sidi Abdallah comme en témoigne M. Azaïez Sassi, chef d'arrondissement des forêts du gouvernorat de Nabeul : «A 14h45, la tour de contrôle de Sidi Daoued a signalé aux gardes-forestiers un incendie dans la localité de Sidi Abdallah au niveau des parcelles 20 et 23 de la deuxième série de la forêt de Dar Chichou». Quatre heures de lutte acharnée pour maîtriser le feu Toujours selon M. Sassi en se basant sur les données d'un rapport réalisé sur les lieux, « 2.500 mètres carrés ont été touchés par l'incendie. Les gardes-forestiers, dont deux techniciens et 15 ouvriers, étaient les premiers à se manifester sur les lieux pour maîtriser l'incendie. Ils ont utilisé un camion-incendie (capacité 600l) plus un tracteur équipé d'une citerne de 300l. Ensuite, c'était au tour de la Protection civile de se déployer sur les lieux avec 10 agents, 4 camions-incendies (dont la capacité de chacune est de 3.500l). Enfin, l'incendie a été maîtrisé vers 18h45 (soit 4 heures de lutte acharnée contre le feu)». Il relève également que «la Garde nationale de Dar Allouch, Kélibia et Hammam El Ghzez, la brigade criminelle de Menzel Temime, le délégué de Hammam El Ghzez et le président de la section d'équipement d'El Haouaria se sont déplacés sur les lieux. Actuellement, nous avons mis une équipe de surveillance composée de 6 ouvriers appartenant aux gardes-forestiers pour veiller sur les lieux et éviter d'autres cas de récidive». Pour ce qui est des causes de ces incendies, M. Azaïez Sassi affirme que, pour le moment, aucune hypothèse n'est privilégiée et que l'enquête est toujours en cours. Parallèlement, d'autres personnes pensent qu'il s'agit d'actes prémédités déclenchés par des pyromanes et des incendiaires criminels. Comme nous l'avons mentionné dans notre reportage intitulé « Suite à l'incendie ravageur dans la forêt de Dar Chichou : faire front contre le feu et les pyromanes» (publié le 01-08-2011 sur les colonnes du journal La Presse): «Tout le monde pointe du doigt l'épineuse question des propriétés privées qui représentent 7.300 ha du site. Selon les dires des habitants de la région, il est fort probable que les propriétaires de ces terres, excédés par la lenteur des procédures administratives pour la restitution de leurs biens, soient à l'origine de ces incendies». Il reste à rappeler que le couvert forestier occupe 61 mille ha des 284 mille ha (la superficie globale du Cap Bon), soit 21,5% de la superficie totale de la région. De son côté, « la forêt artificielle de Dar Chichou couvre une superficie totale d'environ 9.316 ha, de Oued El Ksab jusqu'à Rtiba dont 7.300 ha sont répertoriés comme propriété privée. D'autre part, la forêt de Dar Chichou constitue un ensemble forestier de fixation du massif dunaire initié dans les années 20 (le 04/07/1929, selon un décret beylical) dont l'objectif n'était autre que de lutter contre l'ensablement des terrains agricoles».