Le Brésil passe par le Cap-Vert où se déplacera, ce matin, l'équipe de Tunisie pour y jouer samedi en marge des éliminatoires du Mondial. Au premier tiers du parcours mondialiste en cette phase de poules, les Aigles veulent virer en tête avec un butin de six points sur six possibles. Par la suite, lorsque le marathon reprendra le 22 mars 2013, il sera intéressant de se trouver en position de force au moment d'accueillir le troisième adversaire du groupe «B», la Sierra Leone. Psychologiquement, cette donnée peut peser. En vérité, ce ne sera que logique dans la mesure où la Tunisie a hérité, depuis le départ, du statut de super-favori dans une poule taillée sur mesure. Mais sur un seul match, a fortiori organisé at-home, les équipes adverses sont capables d'un exploit, d'une sorte de baroud d'honneur si la pourtant très expérimentée sélection tunisienne n'y prend pas garde. Samedi, dans la capitale cap-verdienne, un certain nombre de difficultés ou handicaps attendent les hommes de Sami Trabelsi : une chaleur accablante, une surface en tartan qui accélère la vitesse du ballon, les dimensions d'un petit stade de banlieue pouvant accueillir à peine 5 mille spectateurs. Et, par dessus le marché, un adversaire dont on ignore tout ou presque— d'autant que les occasions de le rencontrer sont très rares. Heureusement que le staff technique va pouvoir exploiter les précieux enseignements rapportés par le coach de la sélection juniors, Chiheb Ellili, qui a suivi samedi dernier à Freetown l'affiche du groupe B Sierra Leone-Cap-Vert. Grosso modo, le rival d'après-demain tire sa force de son esprit de groupe et de son potentiel collectif. Car, pour ce qui est des valeurs individuelles, elles demeurent très moyennes et largement à la portée des Aigles. S'ils manquent de rigueur et de métier, les Requins Bleus n'en cherchent pas moins à compenser cela par beaucoup d'application. Dans l'ambiance exotique de l'île «jetée» au large du Sénégal, le métier des Jemaâ, Traoui et consorts ne sera pas de trop. Y compris dans la maîtrise du jeu sur une surface synthétique aux dimensions réduites. «Cela est souvent gênant de se livrer sur une telle surface, compte tenu des repères, des appuis, de la vitesse du ballon et des rebonds, nous indiquait hier le sélectionneur Sami Trabelsi. Avec la chaleur, cela devient parfois terrible», ajoute-t-il. Youssef Msakni jette l'éponge Le coach national prévoit un ou deux changements par rapport à la formation alignée samedi dernier à Monastir face à la Guinée équatoriale : «Ce jour-là, on a montré quelques faiblesse, admet-il. Toutefois, je ne suis pas le genre à chambarder mon onze de départ». En tout cas, la marge de manœuvre ne sera pas inépuisable, d'autant que Youssef Msakni n'effectuera pas ce matin (10h00) le déplacement au Cap-Vert : «Nous avons essayé de le récupérer. Il a effectué mardi une dernière tentative qui n'a pas livré de réponse positive. Il n'a pas réussi à s'entraîner normalement avec le groupe», précise Trabelsi. Il faut toutefois admettre que même amputé de son joyau, le team national a su trouver de nouvelles solutions, à l'instar d'un Anis Ben Hatira très intéressant à la création et à la conduite de la manœuvre.