Par Salah GUESMI «Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants» (A.L.Saint-Exupéry) La Journée mondiale de l'environnement est célébrée chaque année, le 05 juin, par l'ONU depuis 1972.Cette année, l'hôte de la commémoration de cette journée est le Brésil. Cette République fédérale de 26 Etats est le cinquième pays le plus peuplé du monde avec plus de 200 millions d'habitants. Ce pays est également le cinquième plus grand pays de la planète : il s'étend sur une superficie de 8,512 millions de km2. Le Brésil a aussi accueilli le sommet de Rio de Janeiro en 1992. Le thème de la Journée mondiale de l'environnement de cette année est : «L'économie verte, en faites-vous partie ?» L'économie verte est une économie qui se traduit par l'amélioration du bien-être et de l'équité sociale, et ce à travers une réduction appréciable des risques de pénuries écologiques. Or, et bien qu'à nos jours le pouvoir de l'homme n'ait jamais été aussi important et aussi étendu, la pauvreté, le chômage, la dégradation continue de l'environnement coexistent dans tous les coins du globe, et chacune de ces trois problématiques majeures peut devenir la cause de l'autre. En effet, essentiellement, la pauvreté est une cause et une conséquence de la dégradation continue de l'environnement. Elle intensifie cette dégradation en poussant les populations pauvres à surexploiter leurs terres ou à épuiser leurs ressources halieutiques, et ce dans une lutte désespérée pour survivre. Par ailleurs, la population mondiale est actuellement d'environ 7 milliards et atteindra probablement les 9 milliards en 2050. Les besoins et les demandes sont en augmentation continue, obligeant les sociétés à s'adapter et à définir de nouveaux modèles de développement et de croissance plus sobres en énergie et adoptant une gestion duunerable des ressources. Pour un développement durable, les grands choix technologiques devront plus que jamais associer les industriels des pays développés et des pays en développement et pauvres, experts, politiques et société civile. Mais l'effort de réconciliation entre économie de marché, protection de l'environnement et développement des pays pauvres ne sera susceptible d'aboutir qu'au prix d'une volonté politique réelle. Par conséquent, les réformes politiques, et ensuite les dépenses publiques doivent s'orienter et encourager «les investissements verts», qui ciblent la croissance du revenu et de l'emploi en adoptant une gestion durable des ressources, l'amélioration de l'efficacité énergétique et la réduction de la perte de la biodiversité. A cet effet, l'économie qui parvient à éradiquer le chômage, la pauvreté et réussit à convertir nos systèmes actuels en processus durable voire réparateurs est une économie verte qui sauvera et préservera notre planète mère. La réponse a été jadis dite par «Gandhi» : «Le monde contient assez pour les besoins de chacun, mais pas assez pour la cupidité de tous».