Certes, la céréaliculture n'est pas vraiment le fort du Cap Bon, région connue plutôt pour d'autres vocations agricoles : les agrumes, la fraise, la vigne, la tomate... Néanmoins, les céréales y occupent une phase appréciable, qui va se confirmant avec une légère extension de leurs zones de culture d'année en année. Si au début des années 90 elles ne couvraient qu'environ 38.000 ha, elles s'étendent maintenant sur une moyenne de 45.000 ha. Avec toutes les variantes de cette culture : le blé (dur et tendre), l'orge et le triticale (une espèce hybride résultant du croisement entre le blé et le seigle). Cette année, les plantations ont couvert donc 45.000 ha, dont 3.200 ha en irrigué, contre un total de 44.600 ha l'année dernière. Sur le plan de la carte agricole de cette culture dans la région où l'on compte quelque 5.000 céréaliculteurs, la répartition s'est faite comme suit : 55% en sub-humide, avec pour principales zones de production Menzel Temime, El Mida, Errahma (du côté de Menzel Bouzelfa), Hammam Ghezaz et Kélibia et 45% en semi-aride à Sidi Jedidi du côté d'Hammamet, Nabeul et une partie de Korba. Pour ce qui est de la production, compte tenu des facteurs climatiques favorable qui ont prévalu cette année, essentiellement la bonne pluviométrie à la veille et pendant les moments importants de la saison, la moisson atteindrait les 1.100.000 quintaux, ce qui représente un record jamais atteint jusque-là, nous a-t-on confié au Crda de Nabeul. Au niveau des performances, l'on relève une dominante de l'orge (dont la moisson a déjà commencé, avec un état d'avancement d'environ 20%) avec une production qui serait de l'ordre de 497.000 quintaux. Vient ensuite le blé dur avec 973.000 quintaux, puis il y a le reste.