La qualification passe par la victoire. Pour battre le Cameroun, la Tunisie a besoin d'une équipe équilibrée et de joueurs bien en place Deux matches, deux nuls, avec au compteur un but marqué et un but encaissé. Le bilan n'est peut-être pas flatteur, mais il laisse l'équipe de Tunisie sur orbite. Rien n'est perdu pour le onze national afin de gagner son billet en quart de finale de la Coupe d'Afrique des nations. Le tout est de savoir entamer et surtout gérer ce dernier match de poule face au Cameroun. Faouzi Benzarti n'aura qu'une alternative, celle de gagner. Ainsi, le salut et l'avenir de l'équipe de Tunisie en CAN passent inévitablement par une victoire. Sur ce plan, le sélectionneur national doit absolument réviser certains choix qui ont été jusqu'à présent discutables. Non au sentimentalisme! Pour ce match de la dernière chance, aucun droit à l'erreur ne sera toléré. Faouzi Benzarti n'a pas été clair quelquefois dans certaines options choisies. Comme celles de faire évoluer Dhaouadi sur le flanc droit de l'attaque et Msakni à l'entrejeu ou encore de se passer des services de Chadi Hammami en arrière latéral droit de métier. Sans oublier au passage l'entêtement du sélectionneur à maintenir côte à côte deux pivots récupérateurs dont le sens de la relance n'est pas aiguisé. Si Korbi se tire d'affaire et évolue sur sa valeur, sur le plan défensif cela s'entend, Ragued ne fut simplement pas bon lors du dernier match, face au Gabon. Chermiti non plus d'ailleurs, bien que ce dernier ait été placé dans un poste qui n'est pas le sien et qui ne lui sied guère. Aujourd'hui, Faouzi Benzarti devra se passer des services de Darragi et de Msakni, blessé à l'entraînement (on parle d'une élongation à la cuisse), ce qui va lui compliquer davantage la tâche pour composer le meilleur onze. Celui qui sera capable de traiter d'égal à égal avec les Camerounais et les acculer. Il faudra des joueurs de tempérament, des battants. Ce que nous attendons de la part du sélectionneur national, c'est qu'il se débarrasse d'un certain sentimentalisme et qu'il fasse confiance à d'autres joueurs qui n'ont pas eu encore la chance de jouer. Nous ne citerons pas de noms par respect au sélectionneur et au groupe. Nous comprenons aussi que le premier responsable technique de l'équipe de Tunisie cherche à couver quelques joueurs et à les protéger. C'est légitime de sa part, mais il doit prendre en considération les autres membres du groupe qui disposent des mêmes qualités techniques que les titulaires. Garder la tête en place Le moment n'est certainement pas aux critiques, de surcroît à quelques heures du coup d'envoi d'un match capital face au Cameroun. Mais ce que nous demandons au sélectionneur, c'est d'être clair et lucide dans ses choix. Faouzi Benzarti ne devra pas s'embrouiller les idées dans une philosophie qui ne nous mènera pas bien loin. Le football est simple à jouer et demande des joueurs aux places qu'il faut. Nous ne tenons pas à ce que les scénarios des dernières éditions, notamment du temps de Roger Lemerre et plus récemment Umberto Coelho, se répètent. L'équipe de Tunisie doit vivre de certitudes. Un fait est là, et à entendre l'avis des adversaires, on dénote une certaine appréhension de leur part. Ils donnent l'impression qu'ils redoutent le onze national, bien que celui-ci ne se soit pas totalement extériorisé et n'ait pas jusqu'à présent évolué sur sa valeur. Le moment est sans doute venu pour le faire. Aussi bien Faouzi Benzarti que ses joueurs doivent se libérer. Plus de temps aux calculs par conséquent qui ne mènent nulle part. Donner un juste équilibre à l'équipe de Tunisie est le meilleur moyen de faire face au Cameroun et de le battre. De grâce, osons et débarrassons-nous de certains préjugés. Ce serait le meilleur moyen de prouver que l'équipe de Tunisie vaut mieux que ce qu'elle a démontré jusqu'à présent.