Rétablir la cohésion au sein de la Troïka, achever la rédaction de la Constitution en octobre, adopter un nouveau contrat social en janvier, organiser des élections en mars 2013 et des municipales l'été prochain. Telle est la feuille de route proposée hier par M. Moncef Marzouki, président provisoire de la République, lors d'une intervention au journal télévisé de 20h sur la première chaîne nationale pour mettre un terme à la crise touchant la coalition au pouvoir, suite à l'extradition vers la Libye de Baghdadi Mahmoudi, Premier ministre sous le régime de Kadhafi. Marzouki a reconnu qu'il y a eu crise à l'intérieur de la Troïka. Elle est due selon lui au non-respect des règles élémentaires du consensus. Cependant, il considère que la crise a été surmontée et la page tournée, notamment grâce à la communication et au dialogue avec les différentes sensibilités politiques. C'est dans cet ordre d'idées qu'il a appelé à associer d'autres partis politiques à la prise de décision, afin d'éviter de retomber dans une centralisation excessive du pouvoir, voire dans l'hégémonie et l'exclusion. Il a également appelé à la construction des traditions démocratiques, à consolider la coalition au pouvoir et au rétablissement du consensus. M. Moncef Marzouki se veut confiant et rassembleur, précisant que la Tunisie est forte par ses hommes, par son histoire et par sa capacité à surmonter les crises et les aléas. Il a même appelé les Tunisiens à être confiants en leur révolution et en leurs gouvernants...