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Un congrès, pour quelle démocratie ?
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 07 - 2012


Par Abdelhamid GMATI
Le Mouvement Ennahdha tient son 9e Congrès à partir d'aujourd'hui et jusqu'à dimanche prochain. Un Congrès que l'on veut grandiose; et pour cause: c'est le premier public, après deux congrès tenus dans la clandestinité et 6 autres réunis à l'étranger. 1.103 congressistes, représentant 58.741 adhérents (recensés au 31 octobre 2011) prendront part aux travaux dont l'importance est particulièrement soulignée. Environ 200 invités (majoritairement islamistes) venant surtout de l'étranger seront présents ; quelques représentants de partis tunisiens mais pas de Rcdistes (une exclusion) ni même l'ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi (une autre exclusion). Après tout, un parti a le droit d'inviter à ses assises, ses amis, ses alliés, ses sympathisants, ses bailleurs de fonds et d'exclure ses contradicteurs. Un congrès qui sera suivi par les Tunisiens, car il pourrait avoir des implications sur leur vie quotidienne.
Des congrès régionaux ont été organisés, qui ont abouti à quatre projets de motion, non révélés au public (selon le principe de la transparence toujours prôné et souvent ignoré) car réservés aux militants. Selon Riadh Chaïbi, trois axes principaux ont été retenus, soit, en substance, plusieurs thèmes : conception du nouvel Etat tunisien, nature du système politique, ébauche d'un dialogue national impliquant tous les Tunisiens (sauf quelques millions d'indésirables) afin de garantir le succès de la transition démocratique, alliances politiques afin de consolider les fondements d'une démocratie irréversible , éliminant le retour d'une dictature, identification d'un projet de société permettant la constitution d'un Etat dans le respect des principes républicains...Seront également à l'ordre du jour des questions intéressant directement le Mouvement, telles que l'élection d'un nouveau président (reconduction attendue de Rached Ghannouchi), et adoption de nouvelles structures...Cerise sur le gâteau : on procédera au vote électronique selon un programme conçu par des jeunes nahdhaouis permettant le «vote sur Internet»; ce qui facilitera le travail. Ce travail sera par la suite proposé à l'Etat tunisien «pour que tout le pays s'en serve».
Un programme chargé qui montre qu'Ennahdha prend les choses au sérieux. C'est tant mieux. Mais la question qui préoccupe les Tunisiens est: quelle démocratie leur sera proposée ? Depuis la Révolution, Ennahdha semble avoir changé d'orientation et ses leaders ne cessent de prôner la démocratie, leur attachement aux libertés, leur respect du Code du statut personnel, leur référence aux valeurs républicaines...Rached Ghannouchi, président du Mouvement, dans une interview accordée au journal électronique Leaders, précise : «Ce congrès devra consacrer Ennahdha en tant que mouvement islamiste modéré, ouvert avant tout sur les préoccupations des Tunisiens...». Cela veut dire que le Mouvement reste idéologiquement islamiste. Certes, Ghannouchi a adhéré à l'article premier de l'ancienne Constitution, mais a-t-on pour autant renoncé à la charia ? Plusieurs ténors tiennent mordicus à la charia. Récemment, le Premier ministre Hamadi Jebali déclarait dans une interview à un média français : «La démocratie est ma charia». Il y a quelques mois, il annonçait triomphalement l'avènement du VIe Califat.
Au-delà des mots, il y a les actes, les faits. L'objectif ultime du Mouvement est «d'islamiser» la société tunisienne. Plusieurs actions ont été entreprises en autant de faits accomplis. Le dernier en date a été cette campagne de moralisation islamique entreprise par la police. Une police de jeunes récemment recrutés (sur quels critères et avec quelle formation ?), agissant sans aucun encadrement comme cela se fait habituellement. Il y a aussi ce «coup de force» des constituants d'Ennahdha, voulant imposer le régime parlementaire sans aucun consensus, ni discussions. On pourrait aussi évoquer cette référence au sacré qui, non défini, aboutirait à criminaliser toute critique du gouvernement nahdhaoui. Et, bien entendu, tous ces retards dans les réformes consacrant l'indépendance de la justice, celle des médias, de l'instance chargée de l'organisation des élections...
Les mots, on veut bien les croire. Mais les faits sont têtus. N'insultons pas l'avenir et attendons les résolutions de ce congrès. On les acceptera, bon gré mal gré et on en tiendra compte. Sans illusion, ni naïveté, car il y a une réalité : jamais un parti basé sur un dogme ne peut être démocratique. La démocratie consiste, justement, à tout discuter, à tout remettre en question, y compris les dogmes. Mais peut-on discuter un dogme se référant à «la loi divine» ou supposé tel ?


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