Dans une ambiance festive, accueillant une foule de toutes les catégories d'âge, des invités ainsi que les participants au conseil international du forum, s'est tenue la séance d'ouverture des travaux de l'assemblée préparatoire du Forum social mondial qui sera organisée l'année prochaine en Tunisie. Les organisateurs de ces travaux ont programmé plusieurs activités culturelles qui animeront les nuits de la ville avec des ateliers et des débats qui se déclinent sous des thèmes d'ordre culturel, économique et social. La séance inaugurale s'est déroulée en l'absence des autorités de la région. L'allocution de M. Tchikou, du Brésil (l'un des principaux fondateurs du forum) a porté principalement sur les objectifs de l'assemblée qui vise à créer un espace de rencontre et d'échange dans le but d' instaurer une nouvelle culture basée sur la coopération, le dialogue et le respect mutuel de la diversité d'opinions, d'idées et d'idéologies. Gustave Mashia, quant à lui, a précisé qu'il est très heureux de pouvoir travailler dans une ambiance aussi conviviale que chaleureuse dans le pays de la révolution. «Chaque année, nous avançons d'un pas pour changer le monde, et c'est avec un grand honneur aujourd'hui qu'on assure les travaux du forum en Tunisie, pays de la Révolution qui a inspiré le monde entier. Le processus du forum s'est développé certes en Afrique(Egypte), en Méditerranée (Espagne) en Europe et en Amérique du Nord (Québec)avec la révolte des jeunes contre la faillite du système éducatif. Aujourd'hui, nous voulons nous ouvrir sur les nouveaux mouvements sociaux et citoyens, ici en Tunisie. C'est notre défi...», a-t-il déclaré lors de son intervention. D'autres interventions de personnalités venues du monde arabe, africain et magrébin ont abondé dans le même sens saluant les efforts fournis par les associations et les organismes participants à ce forum pour lui assurer le succès, rendant également un vibrant hommage aux martyrs tunisiens de la révolution, au peuple palestinien et à tous les peuples opprimés et exploités par des régimes totalitaires. Nous citons à ce titre les interventions de Kamel Habib (forum social magrébin), Ali Makki (association. On ne vous oubliera jamais), Ahemd Jaradat de la Palestine et beaucoup d'autres. Place à la musique après avec la prestation de la cantatrice tunisienne, Amel Hamrouni, qui a offert au public pendant des chansons engagées puisées de son répertoire personnel telles que «Ouyoun Al kalem» qui rend un hommage à la révolution et aux habitants de la région de Kasserine et Sidi Bouzid, suivie de «Ghalia», un titre qui célèbre l'amour de la patrie. Juste après, le public a eu droit à une prestation de Yesser Jradi qui, muni de sa guitare électrique et son harmonica, a mis le feu au jeune public en interprétant son titre phare «dima-dima». Il est à noter que le public, venu en grand nombre, impatient d'assister au spectacle programmé, n'a pas beaucoup apprécié les longs discours tenus par les intervenants, malgré leur pertinence. Chacun a donc ses préoccupations !