La reconstitution d'une équipe exige du temps. C'est le cas de le dire pour la sélection nationale. Nous nous permettons aujourd'hui d'ouvrir une parenthèse sur la participation du sept national à l'Eurotournoi de Strasbourg. Certaines mauvaises langues critiquent, comme toujours, l'équipe de Tunisie et ses joueurs. Elles colportent des rumeurs, critiquent à tout bout de champ, et ne sont jamais contentes des résultats. Le tournoi de Strasbourg n'a pas failli à la règle. On reproche au sept national ses deux défaites face à la France et à l'Islande. Ceux qui critiquent semblent avoir la mémoire courte. Ils oublient que la France est championne du monde et olympique en titre et ex-championne d'Europe. Ils oublient aussi que le sept tricolore tient encore à ses vieux cadres, ce qui n'est pas le cas chez nous. Notre politique sportive et celle de la France ne se ressemblent pas. Chez nous, l'avenir est prioritaire et un handballeur dépassant la trentaine est poussé vers la retraite internationale. Il est donc certain que nous ne verrons plus à l'œuvre Megannem, Tej, Ayed, Touati et Hmam après les Jeux olympiques de Londres. Aujourd'hui, l'équipe de Tunisie est en phase de transition et le travail du sélectionneur national est délicat. Recoller les morceaux Assurer la passation et réussir l'intégration des jeunes en sélection n'est pas une mince affaire. Alain Portes l'a toujours affirmé, ne peut pas être international qui veut. Le statut d'international se mérite, tout comme le haut niveau. Nous devons donc nous en remettre aujourd'hui à la vérité de la situation de notre second sport roi. Le niveau du championnat national reflète le niveau des internationaux offerts à la sélection. Il va donc falloir tabler à présent sur autre chose. La meilleure solution pour notre handball est qu'il redevienne exportateur de talents. Et ces derniers ne manquent pas dans notre pays. Les Boughanmi, Toumi, Sanaï, Chouiref, Jallouz et autres ont les moyens d'évoluer à l'étranger comme leurs aînés. Alors de grâce, aidons-les à s'épanouir. Revenons à présent à l'état des lieux actuels de la sélection nationale. L'Eurotournoi n'est qu'une étape préparatoire aux Jeux olympiques. L'équipe de Tunisie y a fait son apprentissage. Elle a frôlé l'exploit de battre l'Islande, médaillée d'argent aux olympiades de Pékin en 2008. Nos internationaux ont lâché prise durant les cinq dernières minutes. La situation n'est pas aussi grave que le pensent certains. Aujourd'hui, l'équipe de Tunisie pourrait se relancer face à la Serbie qu'elle rencontre en amical avant d'achever sa tournée par un ultime match demain face à la Hongrie. Soyons clairs maintenant : on ne doit pas s'attendre à ce que l'équipe de Tunisie accomplisse des miracles aux Jeux olympiques. Une qualification au second tour serait un bon objectif. En attendant des jours meilleurs.