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Un message au détriment du théâtre
Festival de Hammamet : Bourguiba, dernière prison, à Hammamet
Publié dans La Presse de Tunisie le 26 - 07 - 2012

En sa 11e session, le Festival international de Hammamet a reçu lundi dernier la pièce de Raja Farhat : Bourguiba, dernière prison. Une pièce qui a eu beaucoup de succès partout où elle a été donnée faisant couler beaucoup d'encre.
Raja Farhat, dramaturge et seul interprète de cette pièce, est une grande figure de la culture tunisienne : homme de théâtre, écrivain, acteur, metteur en scène et animateur culturel. En 1972, il co-fonde le «Théâtre du Sud» de Gafsa. Il réalise aussi deux films sur Hached et une série de documentaires sur les villes d'Orient, intitulée Mada acharq. En outre, il a été directeur du Festival de Carthage (à deux reprises dont la première à moins de 30 ans) et du Festival de Hammamet.
Dans sa dernière création : Bourguiba, dernière prison, Raja Farhat incarne le personnage du «combattant suprême» (al moujahed al akbar). Il nous raconte, tout au long de la pièce (2h30 mn), l'histoire du long combat de Bourguiba contre la colonisation et contre certains de ses camarades aussi. Mais à travers ses propos, on découvre l'histoire de la Tunisie, surtout, essayant de nous réconcilier avec notre histoire et notre patrie.
En effet, il a tenté de nous rassurer par un discours à la bourguibienne, que notre République est bâtie sur de bonnes bases, rappelant au passage que nos libertés n'ont pas été acquises facilement et qu'il ne faut donc pas s'en départir facilement.
Et le théâtre dans tout cela? Plusieurs spectateurs ont trouvé la pièce «non théâtrale» et sans mise en scène. Même le jeu n'était pas réussi, vu que Raja Farhat se laissait aller à de longs monlogues oubliant d'être fidèle à son personnage que ce soit gestuellement ou même au niveau de la voix et de l'intonation.
«J'ai l'impression que si Raja a procédé à un ramassage des discours et des tawjihat (orientations) de Bourguiba, il les a un peu élaborés et en a créé sa pièce... Aucun effort à tous les niveaux !», disait un spectateur averti, féru de théâtre.
Mais Raja Farhat a expliqué que ce «manque d'effort» théâtral était voulu pour que les spectateurs se concentrent sur les faits racontés par «Bourguiba» et sur sa mémoire géante... Il voulait que Bourguiba soit «ce scénariste narcissique qui a eu une grande aventure avec son peuple», comme il dit.
Dans l'actuel contexte socio-politique de la Tunisie, beaucoup de gens vivent une nostalgie, justifiée en quelque sorte par l'effet Bourguiba, le créateur de la Tunisie moderne. Ils évoquent ses discours simples, ironiques et légers, mais combien consistants pour échapper aux discours à la langue de bois qu'on continue de subir depuis 1987. Là, et pour faire passer ce message, on peut dire que Raja Farhat, intelligent comme il l'est, a su choisir le personnage sur lequel il peut miser et garantir la réussite de ses représentations.
La soirée du lundi 23 juillet 2012, à travers la pièce donnée, au théâtre de plein air de Hammamet, a prouvé que Habib Bourguiba reste toujours un leader, une sorte de père des Tunisiens et de la Tunisie moderne. Un père qui s'est frayé un chemin pour l'éternité.


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