«Il faut tout d'abord situer les modifications attendues par rapport à la compétition en cours. Car il faut le finir, ce championnat qui traîne et espérer qu'il se termine sans gros soucis. On a eu l'audace de l'arrêter tout juste avant le mois de Ramadan d'autant que les volets des contrats, de la logistique... ne permettaient pas d'aller au-delà du 30 juin 2012. Maintenant, il faudra ramener le nombre de clubs de L1 de 16 à 14 au bout de la saison 2012-2013 et à 12 après la saison 2013-2014. Il y aura des pots cassés, certes, mais il faudra accepter la règle du jeu. Jusqu'à quand va-t-on sacrifier à cette fuite en avant? Jusqu'à quand va-t-on privilégier les couleurs, l'histoire et le prestige, la carte géo-politique...? Faisons le sport pour le sport ! En fait, si l'on veut vraiment un championnat professionnel d'élite, il faudra resserrer la compétition à douze animateurs. Le niveau technique y gagnera énormément. Les budgets des clubs aussi car le pactole généré par Promosport et les droits TV va être partagé entre douze clubs et non pas seize. Pour avoir du jus dans notre championnat, il faudra militer pour un tel resserrement un peu plus élitiste. Il faudra néanmoins admettre qu'il va y avoir beaucoup de tension surtout durant le play-out où l'on va hériter de six matches-barrage. Comment va-t-on pouvoir gérer tout cela? Je rappellerai à cet égard que l'ancien régime avait systématiquement interdit les barrages par souci sécuritaire et non sportif. On doit se préparer d'ores et déjà à la 2e phase de la compétition, la première ne devant réserver rien de particulier. A partir de là, les nerfs seront à fleur de peau, la passion à son extrême. Et il faudra faire très attention à cette surchauffe. A moyen terme, alléger la compétition doit permettre de relancer la coupe de la Ligue. Pas celle vieillotte, désuète et qui n'intéressait en fait plus personne, mais plutôt une compétition new-look, sponsorisée à la française et autorisant l'accès à une coupe africaine ou arabe. La coupe de la Ligue dotée d'une prime de 50 mille dinars pour récompenser l'équipe fair-play, personne n'en veut parce que c'était le trophée du bricolage si j'ose m'exprimer ainsi».