Par Ridha JEMMALI Plusieurs facteurs interviennent à part les repas et l' eau et autres liquidités pour influer sur l'équilibre hydrique ou hydro-électrolytique et sur le bilan énergétique en général de l'individu en état de jeûne en saison chaude. Nous prenons ici plus en considération le premier volet pour des raisons de commodité, tant la saison chaude l'affecte davantage que le second. L'un des facteurs les plus influents est bien entendu celui en rapport avec le climat; et il va de soi que l'impact de la météo sur les équilibres intra et inter systèmes l'est de même aussi. Il convient de citer à titre d'exemple la température, la pression atmosphérique, l'hygrométrie (degré d'humidité de l'air ambiant), le vent, etc. pour faire rappeler leurs effets divers pouvant être bénéfiques (facilitateurs) ou néfastes. Une hygrométrie élevée, supérieure à 60% (les valeurs normales se situent entre 40 et 60%), situation pouvant être observée si le temps est nuageux et le vent faible ou inexistant, nous pousse à une transpiration excessive. L'air très chargé en vapeur d'eau donne l'impression de « suffoquer ». Le bilan hydrique peut être facilement perturbé et les personnes les plus sensibles sont surtout les enfants (en bas âge surtout) et les sujets âgés, dont un grand nombre observent le Ramadan malgré les tares multiples qui pèsent sur leur état de santé. D'autre part, un temps venté est de nature à tout assécher, en particulier l'air ambiant. Dans ce cas, l'hygromètre marque une chute spectaculaire allant parfois en-deçà de 20%, ce qui peut porter préjudice aux populations vulnérables. Rappelons que nous vivons dans un pays disposant d'une zone littorale relativement bien étendue et que le séjour en zone maritime, généralement assez humide, permet de contrecarrer ces effets extrêmement d'un climat (temporairement) sec. La baignade, qu'elle soit en eau de mer, en piscine, ou en rivière, peut être très bénéfique et rafraîchissante à condition d'éviter les horaires de pointe (généralement compris entre 11h00 et 16h00). Les douches sont aussi les bienvenues, mais n'ont pas les mêmes effets rafraîchissants de la baignade. L'usage de plus en plus constaté et « en vogue » des climatiseurs dans les lieux de travail et les domiciles ne doit être déconseillé qu'en cas d'abus, surtout que le corps et particulièrement « l'esprit » s'en accommodent relativement vite. Ces situations abusives de climatisation génèrent souvent des maux de tête, des algies articulaires, des effets de nocivité sur le système respiratoire et cardiovasculaire. La sensation de malaise accompagnée de vertiges inexpliqués est souvent rapportée par ces malades qui ne se laissent pas convaincre par leur médecin de la relation de causalité existante. Les climatiseurs commencent à être ubiquitaires dans la grande majorité des services publics, ce qui devrait faciliter « la tâche » de ceux qui travaillent; même le jeûne se trouve ainsi facilité. Toutefois, la climatisation n'est point gratuite, elle coûte une fortune aux pouvoirs publics et à la communauté, sans parler de nos réserves en énergie et de l'état de notre environnement. Heureusement qu'il existe dans notre pays un INC qui nous fait souvent signe et nous rappelle par des SMS que «la retenue» est de rigueur, faute de quoi nous risquons gros, et ce, à brève échéance. La santé est un capital qu'il faut préserver à tout prix; encore faut-il saisir ces relations complexes entre la consommation, l'énergie, l'économie, l'environnement et l'activité humaine.