On savait que c'était chaud mais on ne savait pas que les rues Sassi-El Bahri et Cheikh-Driss allaient devenir un vaste terrain de banditisme où des bandes déchaînées règlent leurs comptes. En effet, en cette soirée du 8 août, très torride, une rixe préparée dès l'après-midi entre des bandes de «Dhahr El Kodia» et de «la Pêche», deux cités populaires, a provoqué la peur en plein centre de Bizerte. Des barres de fer, des armes blanches, tout ce qui peut servir pour assommer un rival ont fait leur apparition à cette occasion. Les raisons de cette «guéguerre» des clans restent obscures tout comme celles de leur présence illégale et pourtant permanente sur les lieux publics squattés. Cette confusion a semé la panique au sein des habitants, gagnés par la trouille. Fort heureusement, les forces de l'ordre sont vite intervenues pour s'interposer et faire éviter le pire à une ville connue pour son calme et sa sérénité. Il n'empêche que l'image de Bizerte est en train de se dégrader peu à peu. Beaucoup de promesses pour déloger ces marchands, de toutes sortes de produits, du passage public, mais paradoxalement l'application de la loi demeure lettre morte. Espérons que la délégation spéciale nouvellement «intronisée» saura trouver le remède, d'autant qu'elle est le résultat des vœux de la Troïka gouvernante. La «légitimité» permet l'action...