A partir de ce soir, à Ghar El Melh, les caravanes documentaires s'installeront pour quelques jours, afin de célébrer la Journée internationale de la traite négrière et de son abolition. C'est justement dans la nuit du 22 au 23 août 1791 qu'a commencé à Saint Domingue (aujourd'hui, Haïti et République dominicaine) l'insurrection qui devait jouer un rôle déterminant dans l'abolition de la traite négrière transatlantique. Cette journée du souvenir vise à inscrire la tragédie de la Traite dans la mémoire de tous les peuples et de rappeler au monde et aux mémoires oublieuses le sens de l'humain et du citoyen. Cela n'était pas du tout évident, d'ailleurs, et le combat pour l'acquisition des droits des peuples noirs était long et entravé d'embuches. Ce drame de l'histoire et toutes les injustices qui allaient s'ensuivre, ont inspiré des cinéastes et des documentaristes. C'est ainsi que des centaines de films par le monde ont mis en images toute la souffrance et tout l'espoir d'un combat pour la liberté et la justice. Certains de ces films-là seront projetés à partir de ce soir et jusqu'à dimanche prochain, au cours de cette manifestation filmique à Ghar El Melh. Ils seront tous suivis de débats. En voici le programme : Jeudi 23 août : Queimada de Gillo Pontecorvo Vendredi 24 août : First contact de Bob Connolly et Robin Anderson. Gorée l'île du grand père deTaïeb Louhichi Samedi 25 août : Amistad de Steven Spielberg Dimanche 26 août : Cobra verde de Werner Herzog