«Des solutions inépuisables en attaque» «La Sierra Leone mérite le respect, sans plus» L'équipe de Tunisie négocie un nouveau challenge, samedi (16HT) à Freetown, contre la Sierra Leone. Le point avec le sélectionneur national Sami Trabelsi. La Tunisie a la chance de pouvoir se contenter de disputer un seul tour avant d'accéder en phase finale de la CAN 2013, celui qu'elle va jouer le 8 septembre à Freetown (match aller) et le 13 octobre à Radès (retour). Est-ce là le privilège des grandes nations ? Un privilège, non pas vraiment. On n'a pas bénéficié de cet avantage sur notre simple réputation, mais plutôt sur nos résultats au même titre que les quinze autres nations qualifiées. Cela n'a pas été du reste le cas de l'Egypte, par exemple, tombée au tour précédent. En quoi le test du 15 août dernier contre l'Iran à Budapest (nul 2-2) vous a aidé à préparer la sortie de samedi à Freetown ? Je ne pouvais pas rester sur le match du 9 juin à Praïa contre le Cap-Vert (victoire de la Tunisie 2-1). Cela fait très loin dans le temps. Vous ne pouvez pas jouer un nouveau match officiel sans disposer d'une idée sur au moins les deux tiers de l'équipe. Ce test nous a permis de mesurer la qualité de l'intégration et du rendement des nouveaux venus dans l'effectif. Quoi qu'on dise, il n'y a pas de match improductif. N'oubliez pas que nous avions joué contre le triple champion d'Asie truffé de joueurs évoluant dans de grands championnats européens. Dans ce test iranien, votre équipe a encore pris des buts. Cela tend à devenir une fâcheuse habitude. Depuis la phase finale de la CAN, l'hiver dernier, la sélection prend au moins un but chaque match... Tant qu'on encaisse des buts, il y a immanquablement des défaillances de la part des quatre défenseurs alignés. Mais il faut prendre en considération le fait que dans les 4 ou 5 derniers matches, il y avait, soit des joueurs blessés, soit des éléments en difficulté. Et puis, il y a toujours un adversaire. Nous ne jouons pas tout seuls ! Je dois pourtant rappeler qu'aussi bien au niveau de la conservation du ballon que de la concrétisation, nous bénéficions d'une plateforme assez riche. Cela revient au fait que nous intégrons régulièrement des joueurs d'avenir tout en conservant les meilleurs. Hormis deux ou trois internationaux, tout le reste de l'effectif a une moyenne d'âge allant de 22 à 24 ans. Il est très jeune. Abdennour-Dhaouadi, est-ce vraiment la nouvelle formule qui sera retenue à l'axe défensif? Non, je n'ai pas encore pris de décision. Certes, Chamseddine Dhaouadi, aligné durant une mi-temps dans le dernier test, a de l'avenir. La matière première est là. Mais avec beaucoup de travail et de compétition, il peut aller très loin. De son côté, Aymen Abdennour a pris une autre dimension ces derniers temps. Son rayonnement est incontestable. Seulement, Bilel El Ifa, Ammar Jemal et Walid Hicheri sont également là. Eux aussi ont beaucoup de qualité et prétendent légitimement à une place à l'axe défensif. Quelles seraient les armes capables de faire la différence, samedi, à Freetown? Un bon état d'esprit, un mental de combattant, de vainqueur. Ajoutez-y la valeur de notre potentiel offensif qui apporte énormément de solutions avec les Darragi, Dhaouadi, Jemâa, Msakni, Harbaoui, Ben Hatira, Khlifa. Ce dernier n'était pas là il y a un an. Depuis, il assure un apport offensif très important. Malgré la polémique, Jemâa est toujours là : un formidable bagarreur avec un état d'esprit remarquable. Darragi et Ben Hatira, eux, représentent la garantie d'une précieuse touche technique. Bref, dans le secteur offensif, l'équipe ne manque guère d'arguments. Ben Yedder, Taïder et Oueslati Quand verra-t-on Wassim Ben Yedder et Saphir Taïder, les demis de Toulouse et Bologne, renforcer les rangs des Aigles de Carthage? Nous avons pris contact avec ces deux joueurs et ils ont exprimé leur volonté de venir avec nous. Le problème qui se pose a trait à une triple nationalité dans le cas de chacun d'eux, franco-tuniso-algérienne. Après le match de samedi, nous irons voir ces deux joueurs sur place. Il y a également le jeune attaquant de l'Atletico Madrid, Abdelkader Oueslati, que nous suivons de près. Quel genre de renseignement vous a communiqué l'ancien sélectionneur U20, Chihab Ellili, au sujet de la Sierra Leone? Début juin, il a suivi le match remporté par la Sierra Leone devant la Guinée équatoriale dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2014. Les Lone Stars ont donné l'impression d'une équipe réaliste, parvenant à l'emporter tout en étant dominée. Nous devons les respecter, sans plus. Ils restent à notre portée. En tout cas, cela va dépendre de notre état d'esprit. Enfin, Naceur Chouchène en tant qu'entraîneur des gardiens de but et Jawhar Mnari en qualité de délégué viennent de débarquer dans le giron du team national. Un commentaire? Chouchène a été un grand gardien de but. Il a exercé durant deux décennies ou plus aux Emirats et dans d'autres pays du Golfe. Il va pouvoir nous apporter toute son expérience. Tout comme Mnari dont la personnalité et le tempérament vont enrichir l'encadrement de la sélection. Celle-ci a en tout cas toujours besoin de gens qui possèdent un grand vécu en équipe nationale.