L'équipe de Tunisie a repris hier le travail en vue de son déplacement jeudi prochain au Cap-Vert où elle se produira samedi 9 juin, à 16h30 Le staff technique a repris le même effectif que pour les débuts mondialistes face à la Guinée équatoriale (victoire 3-1 à Monastir) à l'exception de l'arrière central Bassem Boualaâbi, au repos après sa fracture de la clavicule, et du milieu de terrain Jamel Saïhi, exempté pour des raisons familiales. Après la douzaine de jours de travail à Monastir, c'est le quartier général de Gammarth qui accueille, depuis hier, les Aigles de Carthage dont l'objectif sera de ramener trois nouveaux points de l'île de l'Ouest africain contre des Cap-Verdiens, battus samedi dernier (1-2) par la Sierra Leone à Freetown. Certes, les copains de Mathlouthi seront confrontés à une sorte de bonnets d'âne du groupe «B» des qualificaitons pour le Mondial 2014. Un peu ce qu'avait été le Tchad, sinon le Togo aux éliminatoires de la dernière CAN pour le team national. Mais la vigilance est de mise, puisque l'on va un peu vers l'inconnu au Cap-Vert malgré les précieux enseignements qu'a dû ramener de Freetown, capitale de la Sierra Leone, le sélectionneur juniors Chihab Ellili, lequel a supervisé samedi l'autre rencontre du groupe «B». Les difficultés vont s'accentuer du fait d'une surface en tartan sur laquelle vont devoir se produire les partenaires d'un Issam Jemaâ, auteur samedi dernier de son 29e but sous les couleurs nationales (record absolu). Pourtant, si l'on évoque régulièrement le comportement du secteur offensif et si l'on met l'accent sur le meilleur moyen de lui conférer une efficacité maximale, il serait de bon ton de s'efforcer de serrer les boulons derrière. Là où les succès, ne l'oublions pas, se construisent. Or, il est intéressant de rappeler que le team national ne brille pas particulièrement par une solidité défensive à toute épreuve. Cela a été le cas en phase finale de la CAN 2012 où l'équipe a concédé au moins un but à chacune de ses sorties : victoire 2-1 face au Maroc, un autre succès contre le Niger 2-1, défaite face au Gabon (0-1), et défaite en quarts de finale contre le Ghana (1-2). Par la suite, elle prit un but dans le test du 29 février contre le Pérou (1-1) et un autre, toujours en amical, le 26 mai devant le modeste Rwanda (5-1). Avant le but-gag entaché d'un hors-jeu, samedi dernier contre la Guinée équatoriale (3-1). Soit un rapport de 14 buts marqués contre 8 encaissés dans les sept derniers matches (dont cinq officiels). Cette moyenne de plus d'un but concédé par rencontre n'est plus celle d'une équipe aux références défensives enviables. D'autant que prendre de tels buts aussi bien face au Rwanda que devant la Guinée équatoriale donne à réfléchir sur les inconstances de la concentration contre des sélections de second plan. Abdennour pour booster l'axe Il y a trois jours, Aymen Abdennour, suspendu, a sans doute manqué cruellement à l'arrière-garde. Depuis la CAN, en effet, le team national a fini par trouver son tandem axial de référence qui se compose de Abdennour et de Bilel El Ifa qui a littéralement explosé depuis sa reconversion de latéral droit en défenseur central côté droit, faisant presque oublier la retraite internationale décidée un peu prématurément par Karim Haggui. Comme la marge de manœuvre demeure restreinte sur les flancs de la défense où Boussaïdi et Chammam paraissent battre confortablement la concurrence de Derbali, Fatah Gharbi et Jmel, la configuration de l'arrière-garde samedi prochain au Cap-Vert paraît d'une étincelante évidence avec Mathlouthi dans les bois, Boussaïdi et Chammam latéraux, Abdennour et El Ifa dans l'axe. Cette défense réussira-t-elle le tour de force d'arrêter la tendance des six derniers mois consistant à prendre à chaque sortie au moins un but ? Si elle y parvenait, elle rendrait un précieux service à toute l'équipe qui serait soulagée d'un lourd fardeau, celui de devoir courir derrière un but de retard comme cela arriva samedi dernier.