Les bons et les mauvais TRE    La BT à vos côtés à bord des ferries CTN, de Marseille et Gênes jusqu'à la Tunisie « Plus qu'un voyage, un retour accompagné »    BTK BANK lance la première solution 100 % digitale de type Buy Now Pay Later en Tunisie    L'Egypte oppose un refus ferme au passage de la caravane Al Soumoud    Nouvelle salve de frappes entre Israël et l'Iran au 4e jour d'une escalade meurtrière    Ons Jabeur frappe fort à Berlin et file en huitièmes face à la N°5 mondiale    Transport public : l'UGTT annonce une grève générale de trois jours    Le droit international à l'épreuve des guerres modernes    Italian Screens : vitrine du cinéma italien du 17 au 22 juin 2025 à Tunis    Protection Civile : Plus de 500 interventions en 24h    Démarrage de la campagne électorale pour les législatives partielles à Bizerte Nord    Ons Jabeur dégringole à la 61e place du classement WTA : la saison de tous les doutes    Tunisie - Non, les IDE ne se sont pas envolés de 61%, ils ont même reculé !    Ridha Chkoundali : l'excédent budgétaire à fin mars ne reflète pas une bonne gouvernance    Haykel Mekki sur la caravane Al Soumoud : Gaza doit rester au cœur de notre engagement, au-delà des récupérations politiques !    Hayatt Assurances lance Assurance NAJAH : pour investir à temps dans l'avenir de vos enfants    Palais El Abdelliya célèbre le malouf avec la manifestation "El Abdelliya chante le malouf" (Programme)    Aujourd'hui, la Sixième ! : Des milliers d'élèves en lice ce matin    La déclaration de Carthage pour une stratégie One Health efficace: une feuille de route très claire qui n'attend que mise en œuvre (Album photos)    Météo en Tunisie : températures entre 35 et 40 degrés    Coupe du Monde des Clubs : L'EST affronte Flamengo et Chelsea se heurte à Los Angeles    Sonia Dahmani comparaît devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis    Wajih Dhakkar : des policiers absents quand on se fait agresser, présents pour nous bloquer    Criminaliser la sorcellerie : le projet de loi qui défie la raison    La Tunisie à la London Tech Week 2025 : Une première présence nationale remarquée    Mostafa Abdelkebir appelle à interdire le passage vers Gaza via la Libye    Séisme meurtrier de magnitude 6,1 au Pérou    Blanchiment d'argent : l'Union Européenne place la Côte d'Ivoire sur liste noire    Une cellule pro-Mossad démantelée avec un arsenal de drones et d'explosifs à Téhéran    Santé : la Tunisie explore une alliance pédiatrique avec un leader hospitalier italien    L'armée israélienne cible des sites de lancement de missiles en Iran    Mouine Chaâbani qualifie la Renaissance de Berkane pour les demi-finales de la Coupe du Maroc    Tunisie : les associations étrangères représentent seulement 0,87% du tissu associatif    Ons Jabeur éliminée de l'open de Berlin    Le premier vol direct entre la Moldavie et la Tunisie    Berlin tourne au cauchemar pour Ons Jabeur : inquiétude grandissante    Réforme du travail : le privé tunisien commence à intégrer ses contractuels    Tunisie–Mauritanie : Vers un partenariat renforcé dans le domaine agricole et de la santé animale    A l'occasion du 40ème jour de son décès: cérémonie pleine d'émotion en hommage à l'ancien ministre et ambassadeur Tahar Sioud (Album photos)    L'Espérance de Tunis prête à défier les géants du football mondial    "El Abdelliya chante le malouf" : Un hommage musical au patrimoine maghrébin    Vers un durcissement migratoire : 25 pays africains bientôt sur liste noire américaine    La Fondation Arts & Culture by UIB renouvelle son soutien aux festivals d'El Jem et Dougga pour une décennie culturelle    Annonce des lauréats du 16e Prix Arabe Mustapha Azzouz    From Ground Zero de Rashid Masharawi : miroir de la guerre à Gaza à travers 22 regards    Décès de Mohamed Ali Belhareth    L'industrie cinématographique tunisienne au cœur d'un projet de réforme législative    Jalila Ben Mustapha, une vie militante pour la femme, les pauvres et la Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un resserrement de la politique monétaire
Quelle Politique monétaire aujourd'hui ? - Analyse
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 09 - 2012


Par Zouheir EL KADHI
Les événements qu'a connus la Tunisie en 2011 ont fortement fragilisé l'économie. Cette situation a nécessité d'exceptionnels stimuli monétaires et budgétaires. Consciente de la fragilité de la situation, la Banque centrale de Tunisie (BCT) n'a pas ménagé ses efforts pour mettre en œuvre une politique monétaire expansionniste, voire même non orthodoxe afin de limiter les difficultés inhérentes à la transition. Elle a, en effet, joué un rôle très actif en injectant de la monnaie dans le système économique, en abaissant les taux de réserve obligatoire à 0% et les taux d'intérêt à plusieurs reprises.
Aujourd'hui, malgré tous les stimuli, l'économie tunisienne se trouve encore au milieu du gué. Les perfusions monétaires n'ont pas donné les effets escomptés et de nombreux experts imputent à ces perfusions la responsabilité, du moins en partie, du dérapage de l'inflation avec tous les risques, sociaux et économiques, que cela comporte. De toute manière, et avec des taux d'intérêt réels en territoire négatif, la politique monétaire a, semble-t-il, épuisé ses marges de manœuvre. Ne pouvant aller jusqu'à rémunérer les emprunts, elle a tenté sans trop y croire d'accroître la liquidité de l'économie.
Ainsi, face à une conjoncture difficile marquée par une inflation en forte hausse, la BCT doit faire face à un cruel dilemme : s'autoriser un peu d'inflation pour les bienfaits de la croissance et l'emploi ou bien chercher à limiter l'inflation au prix d'une reprise avortée. La semaine dernière, le Conseil d'administration de la BCT a pris la décision d'augmenter de 25 points de base le taux d'intérêt directeur, pour le porter à 3,75%. Eu égard aux tensions inflationnistes, cette décision semble raisonnable et logique. Toutefois, cette décision ne peut être justifiée par l'amélioration de quelques indicateurs. En effet, les quelques prémices de reprise ne semblent pas confirmer une solide reprise dans la mesure où des fragilités demeurent. Et l'analyse de la conjoncture a souvent montré que les faux départs sont aussi probables qu'une vraie reprise et les 3,5% de croissance prévus pour 2012 sont loin d'être acquis car dans l'équation de croissance demeurent beaucoup d'inconnues.
Cependant, la décision de revenir à une politique monétaire restrictive, même si les taux d'intérêt réels demeurent encore en territoire négatif, risque d'exposer l'économie à une pénurie de crédit et à un processus de désendettement des ménages. Un tel processus serait bien sûr préjudiciable à l'expansion de la demande intérieure, notamment la consommation et l'investissement, et donc à la relance de la croissance, même si l'élasticité de l'investissement au taux d'intérêt est très faible.
Les risques de liquidités sont bien réels, les banques à court de liquidité ne peuvent compter sur un niveau satisfaisant de recouvrement des crédits dans de nombreux secteurs qui connaissent des difficultés. Avec la hausse du coût des crédits, l'assèchement des liquidités pourrait durer quelques mois et les risques de «resserrement du crédit» peuvent devenir évidents si aucune mesure d'envergure n'est prise pour conforter le secteur bancaire. La BCT est d'ailleurs parfaitement consciente de ce risque puisqu'elle a encore augmenté en août ses injections de liquidités et elle souligne dans son communiqué un nécessaire suivi des facteurs de pression sur l'évolution de la liquidité.
Si la liquidité venait à manquer, les conséquences sur l'économie et sur la relance seraient très néfastes. En effet, les déterminants de la demande intérieure ne joueraient pas le rôle espéré de relance économique. Crédit immobilier, crédit aux entreprises, crédit de consommation pourraient se raréfier pour des raisons multiples, dont l'aversion au risque, la recapitalisation des banques, le durcissement des contrôles de bilan et la prudence des emprunteurs.
En définitive, il y a lieu de bien garder à l'esprit que les politiques de sortie de crise seront d'abord mises en œuvre sur le plan monétaire avant de l'être sur le plan budgétaire. Les politiques budgétaires actuelles sont en effet partiellement financées par les politiques monétaires. Et l'économie serait plus à même d'absorber un moindre soutien monétaire qu'un retrait du soutien budgétaire. Mais comment donc financer ce dernier par le premier ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.