Un groupe de journalistes tunisiens travaillant dans les médias publics et des médias placés sous administration judiciaire participent, du 10 au 21 septembre en Allemagne, à une session de formation sur le journalisme d'investigation dans le domaine de la lutte contre la corruption. Prennent part, également, à cette formation organisée par le ministère de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption en collaboration avec l'Académie européenne de Berlin, des représentants du département des relations publiques à la présidence du gouvernement, du ministère de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, du ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi et de la direction générale des Douanes. Parmi les thèmes qui seront abordés durant la session de formation «La couverture médiatique de la corruption», «Où commence la corruption», «Les risques et limites de la couverture médiatique : protection de la vie privée», «le droit du public à l'information et la nécessité pour l'administration de garder la confidentialité» et «L'influence exercée sur des élus politiques par le biais d'argent et de cadeaux». Le programme de la formation comporte également une visite à l'Association des journalistes allemands accrédités et au Centre de presse et d'information du gouvernement fédéral allemand ainsi qu'une participation à une conférence de presse gouvernementale. «Cette session de formation s'inscrit dans le cadre de l'effort conjoint entre l'Etat et les médias pour révéler les personnes corrompues et enraciner la culture de la bonne gouvernance en Tunisie» a affirmé le ministre chargé de la gouvernance et de la lutte contre la corruption Abderrahmane Ladgham. Il a indiqué à l'Agence TAP qu'une stratégie nationale pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sera annoncée le 9 décembre à l'occasion de la Journée internationale de la lutte contre la corruption. «Cette stratégie repose notamment sur la diffusion de la culture de l'évaluation des politiques publiques, la consécration de l'approche participative, la maîtrise des outils de la bonne gouvernance, l'identification des mesures et critères d'intégrité et la réalisation des enquêtes de perception dans de nombreux domaines notamment les marchés publics, la fiscalité, la douane et l'immobilier», a précisé le ministre.