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A la recherche de soi et de l'autre!
Semaine du cinéma allemand - De l'autre côté, de Fatih Akin à El Hambra (La Marsa)
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 05 - 2010

La tête pleine et le cœur lourd , c'est avec cet état d'âme qu'on sort après avoir visionné le film allemand sous-titré en français De l'autre côté, de Fatih Akin. Après avoir partagé avec chaque personnage du film un moment intense, le souvenir de ce sentiment demeure longtemps après le générique!
En fait, il s'agit d' un film touchant sur la mort, mais surtout sur la vie. Deux morts pour deux familles étroitement mêlées par l'intermédiaire d'une troisième. Un père et son fils, des mères et leurs filles, qui se croisent et se perdent dans les rues de Brême, de Hambourg et d'Istanbul. Il y est question d'amour, de combat et d'engagement. Les relations entre l'Allemagne, et plus généralement l'Europe et la Turquie, sont au cœur de ces chassés-croisés.
Cet «autre côté», sur lequel Fatih Akin joue subtilement, rassemble à la fois l'idée d'un fossé entre les générations, entre les profils sociaux, les idées politiques, et deux pays. Toutes ces choses à la fois font de De l'autre côté, un précieux entrelacs de sentiments, de langages, de frontières géographiques, humaines, de destins croisés et de rencontres ratées. Ratées parce que les personnages, impeccablement interprétés d'ailleurs, suivent un chemin parallèle à un autre. Deux lignes droites et parallèles qui ne se rencontrent jamais.
Et la caméra du réalisateur joue l'équilibriste en passant d'une ligne à l'autre et d'un côté à l'autre. Le film évoque donc plusieurs histoires : celle d'Ali, un vieux Turc vivant en Allemagne depuis de longues années, et de son fils Nejat, jeune universitaire ; celle de la prostituée Yeter et de sa fille Ayten, engagée dans la lutte pour les droits des Kurdes; et celle de Susanne et de sa fille Lotte, étudiante idéaliste.
Tous les profils, tous les âges, sans que l'un d'entre eux soit privilégié par rapport à l'autre, sont mis en scène ici. Hambourg, Brême, Istanbul et les petits villages de la côte turque. Ces lieux deviennent des révélateurs de la vérité de chaque personnage.
Une idée qui persiste également dans le film est celle de la quête et aussi du déplacement, comme si chaque personnage se déplace à la recherche d'une identité.
Trains, bus et tunnels débouchant sur la lumière, ponts aérie et maritime entre deux rives... une mise en scène qui traduit clairement l'idée de l'autre rivage toujours à atteindre, d'une frontière à dépasser. Le déplacement n'est pas évoqué par Akin comme un mode d'opposition entre l'Allemagne et la Turquie, mais plutôt comme un révélateur. Les personnages se retrouvent en Turquie parce qu'ils ont touché un côté d'eux qu'ils n'avaient pas encore exploré, et non par le rêve turc en tant que tel.
Un film impressionnant par sa maîtrise, sa profondeur humaine, son plaidoyer pour l'échange culturel, la manière dont il remet en cause les notions de patrie et de chez-soi, la sérénité tel l'apaisement.
A travers ce film, Fatih Akin est bien passé de l'autre côté : celui des grands réalisateurs!


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