L'heure de la rentrée a sonné pour plus de 94.000 élèves des écoles primaires du gouvernorat de Sfax. Ces derniers ont repris hier le chemin de l'école. Une rentrée dans des conditions normales. L'effervescence de la rentrée a été vécue, hier, dans la majorité des foyers sfaxiens. Depuis une dizaine de jours on se prépare pour cet évènement de taille.. Les cartables sont remplis. Les tabliers et les vêtements neufs sont dressés dans les garde-robes pour le jour J. «Je suis prête maman», dit Hadil Braâdi, une petite fille de six ans qui va découvrir l'école pour la première fois dans sa vie. Un look fantastique pour ce premier jour de classe. Hadil porte un tablier rose, une petite jupe en jeans et des chaussures roses. Sa maman l'admirait en se rappelant son premier jour de l'école. «Ces derniers jours, on ne parle que de l'école. Ma fille est un peu inquiète de cette première expérience bien qu'elle ait passé deux ans dans un jardin d'enfants. Nous essayons de la rassurer», souligne la maman de Hadil. Devant l'école primaire 2 mars 1934 à Sfax ville, une grande foule attend, avec impatience, la sonnerie. Certains élèves sont heureux de rencontrer leurs amis. D'autres regrettent la fin des vacances. M. Mohamed Chérif, le directeur de cette ancienne école accueille les parents avec un grand sourire. Une ambiance bon enfant marque ce premier jour à l'école. Le directeur salue les parents. Il rassure ceux qui ont des enfants de la première année. «Vous pouvez accompagner vos enfants dans les classes. N'ayez pas peur. Les instituteurs vont s'occuper de vos petits. C'est une nouvelle expérience qu'ils vont aimer». Les classes ont démarré pour les 415 élèves de cette école. «Les élèves sont répartis sur 17 classes. 27 instituteurs vont assurer les cours. Le démarrage de l'année scolaire s'est déroulé dans de bonnes conditions. Pendant l'été, les programmes des études, les tableaux d'orientation des élèves, les horaires ont été préparés. Aujourd'hui, tout a été dans les normes pour un début réussi de cette année scolaire», explique M. Chérif. Mme Aicha Nasri, institutrice de première année de base, nous a accueilli dans sa classe. Après 28 ans d'expérience, Mme Nasri déclare qu'il y a une différence dans le comportement des différentes générations d'élèves. Autrefois, le premier jour de la rentrée est une grande découverte. Il se passe entre les cris et les larmes des nouveaux entrants à l'école. «Aujourd'hui, nos élèves ont déjà passé par les bancs des jardins d'enfants. L'élève d'autrefois vient à l'école à «l'état brut». Il ne sait même pas utiliser un crayon. De nos jours, les élèves de la première année ont appris à lire, à écrire et à dessiner lors de l'année préparatoire. Mais, nous avons un autre problème avec ces élèves. La majorité vont à la garderie. La séance de l'après-midi à l'école devient assez difficile. Ils arrivent saturés. Ils ne veulent pas étudier. Autre problème, c'est que les parents des enfants allant à la garderie ne font pas le suivi quotidien de leurs petits et à la fin de chaque trimestre, nous avons des problèmes avec les parents des enfants qui n'ont pas réalisé de bons résultats», confie l'institutrice. Une première à Sfax, la dite école réserve une classe pour les enfants à besoins spécifiques. Une initiative fortement appréciée par les parents soucieux de l'avenir de leurs enfants handicapés. Il y a lieu de noter que le gouvernorat de Sfax compte 370 écoles primaires dont trois ont été créées cette année. Près de 5 mille instituteurs veillent sur le bon déroulement des cours dans ces écoles.