Du 26 au 30 septembre 2012, se tiendra la troisième édition de Dream City, organisée par l'Association des arts de la rue et qui consiste en des itinéraires pluridisciplinaires d'art contemporain en espace public dans la Médina de Tunis. Du 5 au 7 octobre, Dream City se déplacera, pour une première édition, à la Médina de Sfax. Au programme, 41 œuvres dont 22 créations tunisiennes, 4 créations d'artistes étrangers en résidence, 5 compagnies invitées, du cinéma, de l'art vidéo, des rencontres... Au total, plus d'une centaine d'artistes nationaux et internationaux. Mais Dream City c'est aussi 4 photographes internationaux qui ont arpenté la Tunisie pour offrir à tous une exposition urbaine sur les panneaux et les réseaux publicitaires qui aura pour titre « Libres corps en espace public ». Dream City c'est un collectif d'artistes plasticiens, musiciens, comédiens, danseurs, scénographes, chorégraphes, photographes, réalisateurs, cinéastes, architectes, urbanistes, écrivains, philosophes, sociologues, théoriciens de l'art, acteurs de l'urbain... qui ont décidé de rêver ensemble leur ville et leur société. Ils proposeront, cette année, quatre parcours colorés à arpenter à pied dans le cœur originel, artistiquement métamorphosé, de Tunis et de Sfax. La manifestation nous proposera du clos et de l'ouvert ; des cafés, des maisons de particuliers, des chapelles, des restaurants, des boutiques, des écoles, des places, des ruelles, des bibliothèques, des murs..., des lieux inattendus mais porteurs de vie sociale, de culture et de patrimoine, où cohabitent plusieurs récits et où un monde commun est élaboré à partir de points de vue différents et des préoccupations et des esthétiques multiples. Dream City c'est du vivre-ensemble. C'est une force de lutte et de réconciliation, un exercice inédit de la citoyenneté, un acte démocratique qui affirme l'art comme une pratique constructive et une volonté de cohésion sociale, un projet vivant où l'humain est au cœur des pratiques artistiques. Une façon de manifester, à travers les expressions artistiques, le refus citoyen de l'obscurantisme, de l'exclusion et de l'avance à reculons. La rue, un lieu commun qui appartient à tout le monde et qui dépend de tout le monde, ne demande qu'à être parée et cajolée pour accueillir mieux et donner davantage. Comme tous les férus de paix et de concorde, elle refuse qu'on l'utilise à des fins allant à l'encontre de l'esprit citoyen, de la cohabitation, de la conviviabilité et du souci esthétique. Demain, jeudi, nous en saurons plus, lors d'une conférence de presse que tiendront le matin, Selma et Sofiane Ouissi — les initiateurs du projet—, à propos de cette troisième édition baptisée « L'artiste face aux libertés » et qui se veut une ouverture sur le monde pour créer un paradis... ici et maintenant.