Pour la première fois en Tunisie, un séminaire régional sur le thème du management énergétique et la norme ISO 50001, est organisé par l'Innorpi, en collaboration avec d'autres organismes nationaux et internationaux. Tenu entre les 24 et 26 septembre, l'événemment rassemble différents acteurs du secteur énergétique, pour l'échange d'expérience et d'expertise autour de la gestion efficace de l'énergie. «Il n'est pas possible de parler d'énergie renouvelable ou de quoi que ce soit, tout en continuant à gaspiller de l'énergie», déclare Liam McLaughlin, expert de l'Organisation internationale de la normalisation (ISO), lors de sa présentation introductive sur le management de l'énergie. Voilà qui est dit. A l'heure où, à l'échelle planétaire l'énergie pose problème en matière de coût et d'environnement, elle continue malgré tout à être gaspillée à plusieurs niveaux. «Aujourd'hui, il n'y a tout simplement pas d'approche intelligente quant à la gestion énergétique», insiste McLaughlin. La norme ISO 50001, relative aux systèmes de management de l'énergie, permettrait de pallier en partie ce problème. Ce référentiel a été adopté sur le plan international par l'ISO en juin 2011, et en Tunisie quelques temps après, sous la désignation de NT 106-50. Il s'adresse à tous les organismes du secteur privé ou public, et leur propose des méthodes et des stratégies leur permettant d'améliorer l'efficacité et la performance énergétique et de réduire à la fois le gaspillage et les coûts. Le séminaire, organisé par l'Innorpi en collaboration avec l'ISO et le secrétariat d'Etat suisse à l'Economie (Seco), est «l'occasion pour les représentants des différentes parties prenantes (industriels, représentants d'institutions etc.) de mieux connaître cette norme et les enjeux qu'elle porte. Durant ces trois journées de rencontre, le processus aboutissant à la certification sera expliqué aux participants venus de 24 pays arabes. Egalement au programme, la présentation de cas concrets d'utilisation de l'ISO 50001 de par le monde, au niveau des industries et des services tels que les municipalités et les universités. «Tout le monde est concerné par la norme, et on doit tous réfléchir sur la manière de réduire la consommation d'énergie», affirme Nargès Boudali Rezgui, responsable des relations extérieures à l'Innorpi. Ce séminaire, espère-t-elle, contribuera à ce que l'application de cette norme soit généralisée en Tunisie et dans les pays arabes, de façon à affirmer un peu plus, l'instauration du développement durable.