Les patrouilles mobiles, des agents de la douane, des forces de l'ordre, gardes-côtes et militaires, ne chôment pas jour et nuit, sur les frontières terrestre et maritime entre la Tunisie et la Libye. Et pourtant, les contrebandiers et les passeurs s'ingénient à ne pas respecter les règles pour faire entrer ou sortir, illicitement, des produits prohibés, dans les deux pays, sans accomplir les procédures administratives et passer par les postes frontaliers. Bien sûr, les échanges illégaux existent, partout dans le monde, entre deux pays limitrophes, mais ce fléau paraît très intense entre la Tunisie et la Libye; facilité probablement par la situation que traversent ces deux voisins, après le renversement de leurs anciens régimes. Et, en plus des marchandises de tout genre, de l'exode du bétail et le renforcement du contrôle sur les grandes routes, le phénomène se poursuit toujours. Dimanche passé, les forces de l'ordre ont arrêté une voiture transportant 178 mille œufs, sur la route reliant Médenine à Ben Guerdane, au niveau de l'agglomération de Oued Rbayâ. La quantité qui est d'une valeur de 26 MD a été confisquée. Aujourd'hui, à l'aube, les agents de la garde nationale de Hassi Amor ont repéré une voiture qui n'a pas l'air normal. En lui faisant signe de s'arrêter, son conducteur n'a pas obtempéré et à préféré prendre la fuite. Sa cavale a duré deux heures, avant d'abandonner la voiture, dans une piste agricole, dans la localité de Chahbania, délégation de Ben Guerdane et de se réfugier quelque part. La cargaison, constituée de 7.000 paquets de médicaments provenant des pharmacies du Centre et destinée pour la Libye, a été saisie.
