La Chapelle Sainte Monique, sur le campus de l'Institut des hautes études commerciales (Ihec) de Carthage Présidence, proposera le 11 octobre prochain à partir de 19h00 une première en Tunisie: les diachromies d'Albiolo. Présentation. En termes artistiques, les diachromies d'Albiolo sont des œuvres visuelles de micro-format, créées en vue d'être projetées sur écran géant ou des façades. Plus précisément, il s'agit d'un spectacle avec orchestre et comédiens (ou chorégraphes), à cette différence près que le public peut suivre, sur l'écran géant, un défilé d'images (des tableaux d'arts plastiques) dont l'enjeu consiste, autour d'un thème donné, en ce que la chorégraphie et la musique, forcément en symbiose, expriment et disent toute la portée du sujet projeté plastiquement en surplomb. Jusqu'ici, les diachromies ont été présentées en France et en Tanzanie. Voici donc venu le tour de la Tunisie. Le choix de Tunis est parti d'une rencontre entre Mme Fatma Kilani, directrice des stages à l'Ihec et initiatrice dudit projet, et Albiolo, artiste-plasticienne, réalisatrice et conceptrice des diachromies qui sont un nom déposé par l'artiste. Dans sa volonté de fêter la création, il y a 70 ans, de l'Institut, Mme Kilani a trouvé tout à fait originale l'idée de proposer ce spectacle encore inédit dans notre pays, d'abord aux étudiants de l'Ihec mais aussi à tout public, jeune ou moins jeune, qui y manifesterait son intérêt. Sous l'intitulé ‘‘Nuit étoilée, bleu des sables'', le spectacle de Tunis réunira de jeunes artistes... tunisiens. Albiolo nous dit : «C'est très important pour moi de travailler avec des jeunes car il me semble qu'ils ont beaucoup à nous apprendre dans leur capacité à s'ouvrir au monde en dehors de tout préjugé. Dans ce croisement des arts, les artistes du 11 octobre vont pouvoir représenter la jeunesse dans ce qu'elle a de plus créatif et de plus prometteur». Il y aura donc une violoncelle, un nay (flûte) et un piano. Au chant, on trouvera Chadhé Hichri, et, côté danse, Nadia Jendoubi. Les chorégraphes seront Aziza Saddem, Mourad Mrad et Mehrez Hammemi. Quant aux diachromies proprement dites, elles seront au nombre de 112 pour un spectacle qui durera 60 minutes. Il importe de signaler ici que c'est grâce à Mme Kilani que la Chapelle Sainte-Monique est devenue depuis 2008 un espace consacré à l'art contemporain, la directrice y ayant organisé bien des expositions de grands artistes-peintres tunisiens. Gageons que les diachromies d'Albiolo sauront démarrer avec éclat la saison culturelle. Nous y reviendrons, évidemment.
