Après les salles de cinéma, ce sont les ciné-clubs qui entament leur nouvelle saison. Le ciné-club de Tunis a choisi de commencer avec «Un ticket pour Giuseppe Tornatore». Trois des œuvres majeures du réalisateur italien seront projetées durant le mois d'octobre. Le coup d'envoi a été donné hier à 15h00 à la maison de la culture Ibn Khaldoun, avec «Cinéma Paradiso». Réalisé en 1989, ce film d'une durée de 123 minutes plonge le spectateur dans les souvenirs d'enfance de Tornatore, à travers le personnage de Salvatore. C'est un cinéaste en vogue qui «vient d'apprendre la mort de son vieil ami Alfredo. Avec le souvenir d'Alfredo, c'est toute son enfance qui remonte à la surface : son village natal, en Sicile, quand on l'appelait Toto et qu'il partageait son temps libre entre l'église (où il était enfant de chœur) et la salle de cinéma paroissiale, où régnait Alfredo, le projectionniste qui, au travers des films qu'il projetait, lui apprenait la vie». Avec «Cinéma Paradiso», Tornatore a été entre autres récompensé du Grand prix du jury à Cannes. Une semaine plus tard, «Le marchand de rêves» prend la relève. Sorti en 1995, l'action de ce dernier film se passe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, où, «Joe Morelli, un Romain, parcourt les villages de Sicile à la recherche de nouveaux talents pour le cinéma. En échange de quelques pièces, il propose aux villageois un bout d'essai en leur faisant miroiter richesse et célébrité. Mais il les escroque en profitant de leur crédulité car sa caméra n'enregistre aucune image. Au cours de son voyage, il fait la connaissance de Beata, une jeune orpheline de dix-sept ans, convaincue par ses belles paroles et bien décidée à le suivre... ». Entre «Cinema Paradiso » et «Le marchand de rêves», c'est une approche personnelle du cinéma que montre Tornatore à l'écran, tout en s'inscrivant dans la lignée de ses prédécesseurs, les maîtres du néo-réalisme italien. «Baaria», le troisième film de la programmation du ciné-club de Tunis, sera projeté le 20 octobre. C'est le nom donné par ses habitants à une petite ville de la province de Palerme, théâtre d'une saga familiale qui s'étend sur trois générations. Plus récent que les deux premiers, «Baaria» est sorti en 2009 et dure 2 heures 40. Il s'agit donc de trois générations de films réalisés par Giuseppe Tornatore que le public est invité à découvrir, avec, le samedi 3 novembre, une séance d'analyse filmique de son œuvre, animée par le directeur photo et enseignant universitaire Mustapha Kamel Koundi.