D'un coût de l'ordre de 400 MD, le projet sera installé sur un site d'une superficie de 900 ha au niveau du lac de Makhcherma, l'un des 15 sites qui ont fait l'objet d'études minutieuses et approfondies sur la base des normes internationales en vigueur dans ce domaine Le ministère est soucieux de parachever toutes les études techniques préventives en mobilisant des moyens de mesure comme l'installation de 5 stations fixes de contrôle de la qualité de l'air, de l'eau et du sol en vue de garantir la sécurité des habitants et de l'environnement. Par le passé, les projets étaient créés dans certaines régions sans tenir compte de l'avis des habitants ou même du tissu associatif. C'est l'Etat qui impose ces projets censés préserver l'environnement et lutter contre la pollution malgré les protestations des habitants qui ne dépassent pas souvent la simple réclamation par écrit, suivie de plusieurs signatures et envoyée au ministère de l'Environnement. Une telle réclamation reste lettre morte et aucun suivi n'est assuré. L'approche participative dans la conception, la réalisation et le suivi des projets environnementaux —qui était pourtant un choix adopté par les autorités officielles— n'était pas bien appliqué sur le terrain. Les nouveaux dirigeants veulent rompre avec cette méthode de gouvernance en allant réellement près des citoyens résidant à proximité du projet à réaliser en vue de demander leurs avis et prendre en considération leurs observations afin de ne pas aboutir à des résultats non voulus, traduits notamment par une protestation des habitants qui sont en mesure, aujourd'hui, d'arrêter l'activité d'un centre de traitement des déchets industriels, par exemple. Consacrer réellement l'approche participative L'un des nouveaux projets concerne la création d'une décharge de phosphogypse —produit considéré comme polluant mais à forte valeur ajoutée sur le marché extérieur— dans une zone dite Makhcherma relevant du gouvernorat de Gabès. Ainsi, dans le cadre des préparatifs relatifs à l'installation de ladite décharge, le ministère de l'Environnement a voulu consacrer sur le terrain l'approche participative —qui sera appliquée dans tous les nouveaux projets environnementaux— en faisant participer toutes les parties prenantes à l'étude du projet sous ses différents angles. Une réunion a eu lieu au siège du ministère regroupant des députés de l'Assemblée nationale constituante relevant du gouvernorat de Gabès et des représentants de la société civile dans la région ainsi que d'un nombre d'experts et de cadres. L'approche participative sera appliquée à toutes les étapes du projet d'envergure dont le coût est de l'ordre de 400 MD. Il sera installé sur un site approprié d'une superficie de 900 ha au niveau du lac de Makhcherma, l'un des 15 sites qui ont fait l'objet d'études minutieuses et approfondies sur la base des normes internationales en vigueur dans ce domaine. Le but étant de garantir que ce projet n'est pas susceptible de porter atteinte aux conditions de vie des habitants et de préserver le milieu naturel. Le ministère est soucieux, en tout cas, de parachever toutes les études techniques préventives en mobilisant les techniques de mesure comme l'installation de 5 stations fixes de contrôle de la qualité de l'air, de l'eau et du sol en vue de garantir la sécurité des habitants et de l'environnement. Cependant, la réunion a permis de formuler les préoccupations des habitants de la zone ciblée pour l'installation de la décharge au sujet des éventuels impacts négatifs dus au courant d'air constaté en été. Il s'agit de s'assurer que les déchets transportés et enfouis aux rayons cancérigènes n'atteignent pas les habitants aux environs de la décharge qui doivent être protégés de tout risque. D'où la nécessité de fournir à ces derniers toutes les données nécessaires concernant les différents angles du projet en les faisant participer aux étapes de suivi des études, de réalisation et d'exploitation. Depuis deux décennies, plusieurs scénarios ont été présentés, mais le problème a pris des années pour connaître enfin l'épilogue en s'inspirant des études et techniques scientifiques modernes dans l'identification du site, les méthodes d'exploitation, de contrôle et de suivi, et ce, dans le but de garantir une meilleure protection des éventuels impacts négatifs suite à la mise en œuvre d'une telle décharge. Les études élaborées en collaboration avec des experts américains ont démontré l'absence de rayons ou matières dangereuses du phosphogypse trié aux unités du Groupe chimique tunisien qui assume une responsabilité environnementale sociétale.