Samedi prochain (19h15) à Monastir, face à la Sierra Leone, les Aigles de Carthage veulent gagner et convaincre. Malgré un avantage certain que lui procure le nul (2-2) ramené de Freetown, le team national reste concentré sur le sujet sierra-leonais, se gardant de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Pourtant, la deuxième manche prévue ce samedi (19h15) au stade Ben Jannet de Monastir, avec enjeu l'un des seize tickets pour la phase finale de la CAN 2013 en Afrique du Sud se présente différemment pour les deux protagonistes. Du rififi chez les Sierra-Leonais Si la sérénité est de mise dans le camp tunisien, il n'en est pas vraiment de même chez les Sierra-Leonais où on a la tête à bien d'autres sujets d'intérêt. En effet, il y a du rififi à la fédération sierra-leonaise (Fslf). Au point que tout cela a nécessité l'intervention énergique de la fédération internationale (Fifa). Le 11 septembre dernier, soit trois jours après la rencontre aller, le ministre des Sports, Paul Kamara a dissous le bureau fédéral, le 30 septembre, pour des raisons de santé (selon la version officielle), le président et le vice-président, Naïm Kadhi et Alle Kargbo, remettaient, leur démission. Cela allait amener la Fifa à intervenir, puisqu'elle annonçait la mise en place d'une organisation qui va diriger la FSLF jusqu'à la tenue de nouvelles élections fixées au plus tard pour le 15 janvier 2013. Ce même directoire est, par ailleurs, chargé d'organiser le prochain scrutin. Voilà dans quelles conditions se poursuit la préparation du Leoner Star pour le match décisif de Monastir. Et ce n'est guère l'idéal, naturellement. Une démarche de fidélisation Entamée dimanche dernier, le stage précompétitif se poursuit dans les meilleures conditions, dans le nouveau sanctuaire des Aigles. La cité du Ribat passe en effet, pour être leur quartier général préféré. «Elle offre par-dessus tout une excellente infrastructure aussi bien pour les entraînements que pour les matches, rappelle le sélectionneur national Sami Trabelsi. Ailleurs, et on a pu s'en apercevoir, à l'occasion du championnat de L1, les pelouses sont médiocres et parfois même dangereuses. Et puis, toutes les rencontres disputées au stade Ben-Jannet ont réussi à drainer un grand public enthousiaste, le choix s'inscrit cette fois dans une démarche de fidélisation de ce même public», insiste-t-il. «Msakni a pu récupérer» Il a fallu attendre hier midi pour voir tous les 27 convoqués présents sur les lieux du stage. En effet, les internationaux de l'Espérance de Tunis, rentrés la veille de leur expédition congolaise, n'ont rejoint la bande à Trabelsi qu'hier: «Ce genre de matches du plus haut niveau assure compétitivité et concentration. Par conséquent, je ne peux que me réjouir pour la superbe performance réussie à Lubumbashi», confie le coach national, qui veut voir le bon côté dans le choix de Nabil Maâloul de laisser Youssef Msakni sur le banc des remplaçants. «Il a besoin de récupérer. Ce repos peut lui faire du bien après le marathon de la fin du championnat», suggère-t-il. Aucun souci pour le trio Le check-up médical est tout ce qu'il y a de plus rassurant. Tout le groupe se porte bien, même si l'état physique de trois expatriés a pu nourrir quelques appréhensions. Lundi, à leur arrivée à Monastir, Anis Boussaïdi, Wissem Ben Yahia et Abdelkader Oueslati furent astreints à un travail spécifique durant une bonne quarantaine de minutes, avant de rejoindre le groupe. Toutefois, ce trio se porte comme un charme, nous assure-t-on. Notons, enfin, que les Aigles vont pouvoir bénéficier d'une première tranche sur la prime de qualification — en cas d'accès en phase finale — quelques jours après la sortie de Monastir.