Pour ce coup-ci je ne vous parlerai ni de champions, ni de grands entraîneurs, encore moins des clubs ‘'martyrs'' tels que la Zitouna Sports, El Hilal, etc. Par contre, je vous entretiendrai d'une race très particulière de dirigeants qui ont résisté à toutes les époques. Leur longévité a été telle qu'ils ont prospéré pendant l'ère Bourguiba, Ben Ali, et poursuivent toujours leurs bonshommes de chemin avec panache. Leur légitimité, ils l'ont tirée des pouvoirs politiques qui ont précédé la révolution, et leur existence actuelle n'est due qu'à l'absence totale de mémoire dans notre sport. Leur force ils la doivent à leur ‘'esprit'' très élaboré, puisé chez le grand Machiavel. Travaillant dans l'ombre de leurs maîtres, ils ont dépensé sans compter entraînant dans leur sillage des «cerfs» pour protéger leurs arrières. Ils ont sillonné le monde aux frais de la princesse. Leurs« mentalités »rétrogrades ont investi, voire infesté, les fédérations nationales, internationales, comité olympique et autres qui étaient censés promouvoir le sport auprès de notre jeunesse. Là où ils sont passés, ils ont instauré l'immobilisme le plus abject et favorisé la mauvaise gestion, livrant ainsi la discipline sportive à une médiocrité sans pareille. Ils ont dilapidé sans remords un potentiel sportif humain que d'autres avaient promu avec la patience et l'abnégation propres aux véritables sportifs. Ils ont fait ce qu'il fallait pour écarter avec sourire et sournoiserie de véritables compétences. Certains d'entre eux ont occupé des postes élevés au sein même de l'administration, pensant être à l'abri de toute impunité. Ils furent épinglés pour mauvaise gestion lors d'une inspection et ont dû rembourser le prix de leurs incompétences. Ils excellaient dans l'art de la récupération en s'appropriant sans vergogne, pour leur propre compte, le labeur que les autres ont construit sur du moyen et long terme ; lors des cérémonies de remise des médailles, ils étaient toujours présents aux premières loges avec toute l'arrogance des usurpateurs les plus émérites. Ils croyaient «dur comme fer» qu'ils étaient incontournables dans le système, leurs convictions frisaient la psychopathie. Pour épater la galerie et montrer le degré de ses compétences sportives, le plus ‘'illustre'' d'entre eux n'hésita pas à arborer non sans «fierté» le poids d'une balle de ping-pong devant un parterre de sportifs pratiquant... l'athlétisme. A se demander la nature du lien entre la discipline du Ping pong et l'athlétisme. !!! En fait, leur présence au devant de la scène nationale sportive est due à la disparition des «anciens du quartier» (Kbar el houma). Notre seule consolation face à ce gâchis subi par le sport tunisien c'est de se dire discrètement entre soi et soi-même qu'ils ne sont pas tous comme ça, même si en attendant ils sont... toujours là !!