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«Nouveau pont mobile de Bizerte : nous proposons une solution pragmatique»
Projet d'un deuxième pont mobile à Bizerte - Entretien avec M. Renaud Bentégeat, Administrateur délégué de la Compagnie d'entreprises CFE :
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 10 - 2012

Premier investisseur belge en Tunisie, la Compagnie d'entreprises CFE est sur le point d'achever les travaux de la Marina de Bizerte. Un projet d'envergure qui entend tirer vers le haut le secteur du tourisme de plaisance en Tunisie. Son positionnement : le haut de gamme qui ne manquera pas d'avoir un effet intégrateur et d'entraînement sur toute la dynamique de développement de la région. «Le potentiel de développement de Bizerte et de son environnement est extrêmement fort. Le seul élément négatif est aujourd'hui l'accès à Bizerte». La construction d'un deuxième pont mobile à Bizerte est à cet égard considérée comme étant une nécessité non seulement pour le développement de la Marina mais aussi pour toute la région. Dans cet entretien M. Renaud Bentégeat, Administrateur délégué de la Compagnie d'entreprises CFE, revient un peu plus en détail sur ces différents projets. Il venait juste d'être reçu par M. Ridha Saïdi, ministre chargé des Affaires économiques auprès du chef du gouvernement, qui l'a assuré du soutien du gouvernement. Entretien.
Quelle lecture faites-vous du climat général qui prévaut aujourd'hui en Tunisie, et en particulier du climat de l'investissement?
Soyons clairs : je suis un entrepreneur et non un homme politique. Je fais toujours la distinction entre les deux mondes qui ont certes besoin l'un de l'autre mais je crois que chacune de ces deux sphères doit rester à sa place. Le plus important à mes yeux est que l'entrepreneur puisse continuer à travailler et à être récompensé de ses efforts, quel que soit le régime politique sur lequel il n'a pas à se prononcer. C'est pour dire que le climat qui existe aujourd'hui en Tunisie ne nous empêche pas de travailler et ne nous empêche pas de continuer à développer nos activités, notamment le projet Marina de Bizerte.
Est-il possible, justement, de faire le point sur l'état d'avancement de ce projet?
Les travaux sont aujourd'hui à 90% d'achèvement pour ce qui est de la Marina en tant que telle. Nous allons pouvoir commencer, dès le début de 2013, à avoir les premiers bateaux qui viennent en location ou en acquisition sur une partie de la marina dont il nous reste à finaliser les travaux, notamment d'électricité et de revêtement. Aussi, nous considérons que le pari sur l'ouverture de la Marina est aujourd'hui gagné. Nous considérons également que nous sommes définitivement sur la bonne voie pour ce qui est de la composante immobilière du projet. CFE Tunisie a repris l'ensemble de la construction grâce au soutien d'ailleurs des banques. Les immeubles seront achevés en 2014. Il nous reste à présent à développer la Croisette qui représente la troisième phase du projet Marina Bizerte.
Il y a, paraît-il, aussi, le projet d'un second pont mobile à Bizerte qui serait propre à apporter enfin une réponse au problème endémique de la difficulté d'accès à Bizerte et qui a longtemps pénalisé le développement de la ville et de son environnement...
Vous prêchez un convaincu. Il n'y a pas mieux placée que la ville de Bizerte. C'est totalement au nord de l'Afrique et à quelques encablures de la Sardaigne, idéalement donc placée au cœur de la Méditerranée. Le potentiel de développement de Bizerte et de son environnement est donc extrêmement fort. A mon sens, le seul élément négatif est l'accès à Bizerte. L'existence d'un seul pont, un pont ouvert par intermittence, pose évidemment un problème. Un problème dont souffrent tous les Bizertins mais aussi tous les gens qui veulent s'installer à Bizerte ou qui, potentiellement, seront amenés à investir dans la région. Ce que nous proposons chez CFE c'est une solution pragmatique, c'est-à-dire une solution qui soit la moins onéreuse possible et la plus rapide. Notre préférence est sans doute la construction d'un second pont mobile mais évidemment positionné au-delà du port commercial. Un pont mobile qui servira juste à l'accès au chantier naval. C'est à mon avis une solution beaucoup moins onéreuse que celle d'envisager la construction d'un pont fixe de grande hauteur sans bien évidemment parler de l'hypothèse de la construction d'un tunnel qui reste autrement bien plus cher.
Un second pont mobile est sans doute aujourd'hui une solution pragmatique mais certains soutiennent qu'un tel choix, contrairement à la construction d'un tunnel, ne résout pas le problème sur le long terme...
Avant de recommander cette solution, nous avons dépêché sur place nos équipes pendant plusieurs semaines. De plus nous avons pu profiter de l'expertise de notre groupe dans ce domaine. Aujourd'hui, il y a urgence parce que le besoin est immédiat : toute l'économie de la région de Bizerte est pénalisée par l'absence d'un deuxième pont.
Cependant, un pont fixe ou un tunnel, c'est au moins trois fois plus cher qu'un pont mobile. De plus, ces projets prévus sur les tracés qui nécessitent de nombreuses expropriations sont des projets forcément de long terme qui ne seront opérationnels que dans 7 ou 8 ans.
Un pont mobile n'est pas un ouvrage provisoire. J'habite en Belgique et me rends presque quotidiennement aux Pays-Bas, je peux vous dire que dans ces pays où les ponts mobiles sont partout, eh bien ces ponts sont des solutions définitives et de long terme.
En résumé, ce que nous préconisons aujourd'hui avec le pont mobile représente non seulement la solution idéale à court terme mais en plus n'est guère incompatible avec ce besoin à long terme. En effet, avec un budget de 100 millions de dinars environ «uniquement», et en deux ans, Bizerte aura un second pont mobile, alors que les solutions de pont fixe ou de tunnel sont estimées à plus de 300 millions de dinars et devraient prendre 7 à 8 ans avant l'entrée en exploitation. De plus, avec les mêmes fonds nécessaires pour la réalisation d'un pont fixe ou un tunnel, il est possible de construire trois ouvrages mobiles. Ce qui évitera d'ailleurs de concentrer tout le trafic sur un seul itinéraire et de répartir éventuellement les investissements dans le temps.
Vous venez de rencontrer M. Ridha Saïdi, ministre chargé des Affaires économiques auprès du chef du gouvernement. Que diriez-vous de cette rencontre?
J'ai souhaité rencontrer monsieur le ministre pour avoir son sentiment sur le développement au nord du pays et sur sa propension et détermination à soutenir notre action et sa volonté de continuer ses investissements dans le nord de la Tunisie. Sa réponse était extrêmement favorable. Le ministre nous a indiqué qu'il était totalement d'accord avec nous sur la nécessité d'un nouvel ouvrage, un pont à Bizerte, et que la notion de rapidité était importante. Il nous a aussi fait part de sa conviction que la Marina de Bizerte peut être un important facteur d'intégration pour d'autres projets à l'ouest de Bizerte et qu'à ce titre il compte beaucoup sur le développement d'un tourisme qui serait un peu différent de celui que l'on rencontre quelquefois dans le sud de la Tunisie. Un tourisme de haut de gamme en rapport avec la qualité de ce qui est réalisé à Bizerte et qui est créateur de richesses pour le pays et pour la région.
Monsieur Saïdi n'a pas de problème d'ordre idéologique à cet égard?
Vous savez, il a parlé à un chef d'entreprise. Je n'ai pas du tout vu le moindre problème et nous n'avons pas là-dessus évoqué le moindre aspect idéologique. C'était une conversation concrète et efficace. Je souhaite vraiment qu'on arrive à développer un secteur de plaisance avec la possibilité d'avoir des charters. Or, les droits de douane en Tunisie sont aujourd'hui tellement élevés qu'ils pénalisent et empêchent même le secteur de la plaisance de se développer. Je pense qu'il est important que la législation en la matière évolue. Le ministre en est d'ailleurs parfaitement conscient.
Qu'en est-il de l'attitude de vos partenaires banquiers?
Nous avons le soutien et le financement de six banques, ce qui va nous permettre d'achever non seulement la Marina (achevée à 90%) mais aussi d'achever l'ensemble immobilier . Le projet a certes mis du temps à décoller mais les banques sont aujourd'hui convaincues que ce projet va réussir. Quand on va aujourd'hui à Bizerte, je crois qu'on ne peut plus nier que les choses ont complètement changé.
Votre groupe projette-t-il d'engager d'autres investissements en Tunisie?
Nous avons décidé et sommes convaincus que nous devons continuer en Tunisie. C'est ce que j'ai aussi voulu dire à monsieur le ministre : il n'y a pas du tout de changement d'attitude de notre part à l'égard de la Tunisie. Cependant, avant d'envisager un deuxième projet dans l'immédiat, nous aimerions mener à bien le projet de la Marina. Je pense que tout le monde le comprendra. Le deuxième projet immédiat, c'est le pont mobile, parce que c'est une nécessité et pour la Marina de Bizerte et pour le développement de l'ensemble de la région. Il existe par ailleurs des idées de fonds d'investissement qui pourraient intervenir dans des programmes de développement harmonieux de la région. Dans cette perspective, notre groupe pourrait continuer à jouer un rôle important.


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