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Les trois présidents plaident pour des retrouvailles politiques le 23 octobre
Conférence de dialogue national - Séance d'ouverture
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 10 - 2012

Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Houcine Abassi, a relevé, hier, que l'initiative de l'Ugtt appelant à un dialogue national «ne peut, en aucun cas, se substituer à l'autorité constitutionnelle détenant un pouvoir décisionnel et seule source de légitimité durant la transition».
Il a ajouté, à l'ouverture des travaux du Congrès du dialogue national au palais des congrès à Tunis, que cette initiative a été motivée par «la régression inquiétante de l'entente entre les sensibilités politiques et les composantes de la société civile autour de la nature et des mécanismes de la phase de transition démocratique».
Houcine Abassi a, également, souligné qu'«édifier une nouvelle culture de dialogue national commande de parvenir à des mécanismes qui soient garants de sa pérennité», relevant le «besoin de se mettre à table pour dialoguer tout en tenant compte de l'intérêt du pays afin de garantir à tous les Tunisiens un minimum de sécurité, de liberté et de dignité».
Le secrétaire général de l'Ugtt a «regretté» l'absence des partis d'Ennahdha et du CPR aux assises du congrès, saluant, toutefois, le consensus auquel est parvenue la Troïka «qui est sur le fond en cohérence avec les principes défendus par les partis» qui prennent part au congrès, s'agissant du régime politique mixte, du choix de l'Instance indépendante pour les élections et de la mise en application du décret-loi 116, portant création de la haute instance indépendante de l'audiovisuel.
Le président de la République provisoire Moncef Marzouki a souligné que «c'est un motif de réjouissance que de voir se dégager en toute évidence les perspectives du consensus politique concernant le régime politique à adopter, les échéances électorales et les instances nationales».
L'initiative de l'Ugtt, a-t-il dit, est un axe principal dans les discussions engagées parallèlement avec toutes les parties politiques, citant le dialogue intensif mené par la Présidence de la République et le consensus auquel est parvenue la Troïka qui «n'est autre que la pièce maîtresse du consensus auquel aspirent toutes les parties».
Le président Marzouki a formé le vœu de voir l'initiative de l'Ugtt aboutir à une position unifiée, souhaitant que toutes les parties avancent leurs propositions le 18 octobre pour constituer un point de départ des recommandations à soumettre à l'ANC et pour que «le 23 octobre soit un rendez-vous de fête et non de crise nationale».
La Constitution, les élections et le consensus politique ne sont pas une fin en soi mais sont des outils politiques qui assurent au peuple la stabilité qu'il mérite, favorisent les conditions pour une bonne gouvernance et permettent de répondre aux besoins en matière de développement, d'éducation, de santé et de culture, a estimé le président Marzouki.
Le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC) Mustapha Ben Jaâfar, a relevé dans son allocution que la recherche du consensus implique des «concessions réciproques», faisant part de son appui au «Congrès du dialogue national» qui est de nature à «faciliter la tâche de l'ANC».
«Le consensus est un objectif vital à même de renforcer la légitimité électorale qui ne peut en aucun cas se substituer à la légalité électorale», a-t-il lancé en substance.
Le dialogue et le consensus, a dit Ben Jaâfar, sont deux conditions essentielles pour écarter la violence, désamorcer les tensions et garantir la réussite du processus de transition.
L'essentiel aujourd'hui, a-t-il soutenu, est d'organiser des élections libres et démocratiques pour sortir de la phase de transition et mettre en place des institutions étatiques durables, soulignant que cela commande de «fixer un calendrier précis» engageant toutes les parties.
Il s'agit, de ce fait, a-t-il proposé, de créer des instances indépendantes pour les élections et la magistrature, en plus de la réforme des médias et de l'ouverture du dossier de la justice transitionnelle dans les plus brefs délais.
De son côté, le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali, a déclaré que «la réussite de la démocratie naissante en Tunisie et la réalisation des objectifs de la révolution relève d'une responsabilité qui ne peut être l'apanage de quelque partie que ce soit indépendamment de son poids».
La protection de la révolution exige de rompre avec tout ce qui l'a précédée, a prévenu M. Jebali, appelant tous les Tunisiens à faire prévaloir le consensus pour que le 23 octobre prochain soit «la fête de la démocratie».
Il a estimé que le consensus national sur les questions importantes et la fixation d'un calendrier pour la prochaine étape permettra à l'ANC de disposer d'une feuille de route claire, et mettra les constituants face à leurs responsabilités.
Il a salué, dans ce contexte, l'initiative de l'Ugtt, appelant toutefois l'organisation syndicale à «plus de coopération en vue de l'instauration d'un climat social stable qui contribue à la réussite de cette phase transitoire».
Le chef du gouvernement provisoire a exhorté les établissements de presse à «adhérer davantage aux impératifs de l'étape en faisant preuve de responsabilité et de professionnalisme pour éclairer l'opinion publique».
Abdessattar Ben Moussa (président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme) : «C'est l'Isie qui décide de la date des élections»
La légitimité électorale n'est plus suffisante et elle doit être appuyée par la légitimité consensuelle. Le dialogue est, désormais, plus que nécessaire alors que les conditions que connaît le pays sont très difficiles et tragiques sur les plans social et économique.
L'Union générale des travailleurs tunisiens n'est pas une organisation à vocation syndicale seulement, c'est aussi l'un des précurseurs du militantisme en Tunisie...
La société civile représente le pouvoir de proposition et c'est elle qui protège les libertés, qui décide quant aux modèles social et économique les plus appropriés.
Pour ce qui est de la date des élections, c'est l'Instance supérieure indépendante des élections qui décide ...
La Constitution doit avoir une référence universelle et doit mentionner clairement les droits de l'Homme dans leur contexte universel.
Par ailleurs, l'initiative de l'Ugtt comporte une importante recommandation évoquant la création d'un conseil national pour le dialogue et le système judiciaire, de même que les médias doivent être totalement indépendants.
Chawki Tabib (bâtonnier) : «Urgence de rectifier le processus démocratique»
Il y a une absence totale de dialogue entre les différentes sensibilités politiques, mais aujourd'hui et grâce à l'Ugtt, elles sont toutes ou presque présentes autour de cette initiative. Un dialogue qui vient avec un certain retard et des défaillances. Cependant, il est encore temps de le lancer.
Le processus démocratique a besoin d'être rectifié dans l'urgence pour que «le bateau» de la transition démocratique que nous avons emprunté, tous, ne coule pas en s'écrasant sur des rochers...
L'importance de ce dialogue relève de l'importance des questions fondamentales et des dossiers brûlants qui n'ont pas été jusque-là résolus.
Nous n'allons pas accepter les demi-solutions, et ce, en dépit de la pression que nous subissons sous la couverture de la démocratie provisoire qui prépare une dictature en cours de gestation derrière le rideau pour revenir sous une nouvelle dénomination.
Ahmed Mestiri (militant destourien, fondateur du Mouvement des démocrates socialistes) : «L'identité tunisienne est en danger»
J'ai répondu présent à l'invitation de l'Ugtt, car j'ai des liens historiques avec cette organisation puisque j'ai assisté à sa création à côté du leader Farhat Hached. C'est une organisation qui défend les libertés publiques et les instances démocratiques avant de se joindre au militantisme libérateur de la Tunisie.
Je le dis avec amertume, pour sortir de cette situation critique et délicate que connaît le pays, il faut passer par un dialogue national loin des tractations politiques. Il faut réaliser les objectifs de la révolution pour qu'elle ne soit pas qualifiée de «révolution blanche». Il y a une tranche de jeunes qui se demande ce que cette révolution leur a apporté ?
Ce dialogue doit décortiquer la situation sociale et économique du pays puisqu'il n'y a pas de justice sociale sans sécurité, le dysfonctionnement de l'économie affecte lui aussi la situation sociale et sécuritaire, et vice-versa.
Il y a des parties étrangères qui essaient depuis la révolution d'apporter de nouvelles idées et pratiques afin de les incruster dans la société, alors que les Tunisiens sont attachés à leur identité arabo-musulmane. La Tunisie de Ibn Al Aghlab et Ibn Sohnoun a toujours exporté ses idées islamiques modérées...
Wided Bouchamaoui (présidente de l'Utica) : «Plus de temps à perdre»
J'insiste sur l'importance de cette initiative qui contient des principes et des valeurs sur lesquels tout le monde est d'accord, notamment l'Etat civil et le régime républicain, outre la décision d'un ensemble de mécanismes à même de réussir le processus de transition démocratique dans les meilleures conditions.
Le consensus que nous cherchons tous est ce à quoi s'attendent tout homme d'affaires, investisseur et acteur économique dans les différents secteurs. Nous avons tous besoin d'une vision claire avec notamment une Constitution qui réponde aux attentes des différentes composantes de notre société et qui consacre la démocratie et l'Etat de droit, ainsi qu'un agenda politique. Cela nous aidera à clarifier la vision, à attirer les investisseurs et rétablir le rythme de croissance économique du pays.
Aujourd'hui, la situation est critique et il ne nous est pas permis de perdre davantage de temps. Le dossier économique doit prendre une place de choix dans le débat national dès qu'il y aura un consensus sur l'agenda politique.
Le train de l'économie ne s'arrête jamais et tout retard aura des conséquences néfastes qui seront difficiles à surmonter.
Il faut qu'on comprenne que les investisseurs et les hommes d'affaires ont eux aussi été victimes de l'abus de pouvoir de l'ancien régime. Ils se sont engagés à continuer à faire leur devoir national et rebâtir une Tunisie moderne et centriste.


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