Ces deux demi-finales de la plus prestigieuse compétition continentale, à l'échelle des clubs, continuent de procurer aux sportifs beaucoup de grain à moudre. Au vu des deux rencontres, l'Espérance n'a en aucun cas volé sa qualification pour la finale, n'en déplaise à certains. Al Ahly, s'est battu avec honneur, et, s'il est contraint de suivre la finale sur le tube cathodique, il ne doit s'en vouloir qu'à lui-même, en particulier à son coach, Houssam Badri, et, à l'un des leaders du groupe cairote, Mohamed Barakat. Le premier manque cruellement d'expérience. Sa gestion générale a été moins qu'approximative. Le second a stupidement commis l'irréparable, et, trahi tous les siens. Aux quatre coins de la planète, le football est en train de se développer. Les plus grands clubs ne laissent rien au hasard. Tout est programmé, et, ponctuel comme une horloge suisse. Les stages en altitude peuvent être féconds, l'organisation tactique, peut permettre à un petit 'poucet,' de mettre à genoux un géant, la brutalité défensive, peut consentir à un ‘David', d'avoir raison d'un ‘Goliath', l'intelligence d'un coach qui saisit au vol les faiblesses de son adversaire peut, une fois dans son parcours, être décisive, mais, au jour d'aujourd'hui, quoi qu'on prétende, la clé de la réussite demeure la préparation physique. C'est ce concept fondamental qui a fait la différence dimanche soir. Faouzi Benzarti, et, ses collaborateurs, avaient tout préparé avec une acuité vétilleuse. Le pic de forme devait coïncider avec ce soir-là. L'Espérance Sportive de Tunis engrangeait ce soir là des ingrédients, jamais remarqués chez son rival. La vitesse, l'endurance, la résistance, la force, le mental, la concentration, la technique, la tactique, sans vous parler de la partie de l'iceberg qui ne se voit pas, tels que l'hygiène, la diététique, le volet psychologique, la logistique, tout était espérantiste… L'Espérance a été supérieure à Al Ahly, elle a gagné tous ses duels, qu'ils soient individuels ou collectifs. Le but signé au Caire lui a ouvert les portes du paradis. Il est vrai que le but de Radès, vu, et, revu s'est avéré irrégulier, mais ce soir là, au vu des débats, et leur déroulement, le ‘verrou' ahlaoui aurait sauté d'une autre manière, tellement l'hégémonie des ‘sang et or' était exceptionnelle, et, renversante.