Le Tunisien est un grand consommateur de sucre puisque, d'après les statistiques disponibles, la consommation moyenne par individu est de l'ordre de 15 kg de sucre par an, ce qui correspond à 40 grammes par jour. A cela, il faut ajouter, bien sûr, les glucides qui se trouvent dans d'autres aliments comme les pâtes, le pain, les fruits, les légumes, le lait... La fondation Marco, a pris l'initiative d'organiser une campagne de sensibilisation auprès de certains établissements de consommation collective comme les cafés touristiques et populaires, les cafétérias, les buvettes au sein des entreprises et des lieux de loisirs, en vue d'inviter les gens à réduire la consommation du sucre dont de grandes quantités sont régulièrement importées. Nouveaux modes de consommation L'entreprise en question a contacté les sponsors mais aussi la direction des soins de santé de base relevant du ministère de la Santé en vue d'avoir l'approbation pour coller l'affiche élaborée à cet effet dans les lieux sélectionnés. Cette campagne sera une occasion également pour élaborer une étude auprès de ces établissements ouverts au public pour savoir si les clients ont diminué la consommation de sucre après la sensibilisation. Un formulaire sera ainsi distribué aux intéressés pour noter les quantités de sucre consommé sur une échelle de 20 à 100. La diminution de la consommation du sucre ne réduit pas la sensation de plaisir chez le consommateur dans la mesure où les alimentas contiennent déjà du glucide naturel. Au contraire, l'excès du sucre peut avoir des répercussion graves sur la santé avec les risques de contracter le diabète ou de souffrir de l'obésité avec ses effets secondaires. Le sucre est également à l'origine des caries dentaires, voire des troubles cardiovasculaires, de l'ostéoporose, des inflammations intestinales. L'Institut national de nutrition et de technologie alimentaire n'a pas cessé de mener des actions de sensibilisation dans ce sens, mais les chiffres restent inquiétants d'autant plus qu'au cours des quinze dernières années, la consommation du sucre en Tunisie a augmenté de 2,5 kg par personne et par an. Les dépenses pour le soin des diabétiques, – qui se rendent aux cabinets privés ou dans les hôpitaux publics –, dont une partie est supportée par la collectivité publique sont faramineuses. Les nouveaux modes de consommation et le manque d'activité physique semblent à l'origine de cet état de fait. Dès l'enfance, le Tunisien est gavé de sucre. La publicité diffusée tout au long de la journée pour promouvoir des produits à forte teneur en glucides a donné ses effets. Les fêtes sont également une occasion pour manger sans compter des gâteaux de toutes les couleurs et formes. Les spécialistes recommandent pourtant une meilleure rationalisation de la consommation du sucre et de ne pas dépasser des apports en glucides en moyenne de 250 grammes par jour. Il est préférable d'opter pour les glucides contenues dans les aliments – comme les pâtes – qui procurent l'énergie plutôt que de consommer le sucre ajouté qui se trouve dans les jus, les gâteaux, le lait et le café.