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Tous présents à l'appel
Retour des pèlerins à partir de ce soir
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 10 - 2012

Les 8 personnes décédées seront enterrées en Arabie Saoudite
C'est ce soir, à partir de 21h20, que les premiers vols de rapatriement des pèlerins, de retour des Lieux Saints, devraient atterrir à l'aéroport de Tunis-Carthage, du côté de la station des hajij, précisément. Moment fort, très attendu autant par les familles que par les autorités et les professionnels chargés de l'organisation du grand pèlerinage et surtout de la réussite de cette opération longue et complexe. Du côté du ministère des Affaires religieuses, le ton n'est point à l'alarmisme : la situation est normale et stable et tous les pèlerins égarés ont été retrouvés.
Ils étaient 10.500 pèlerins tunisiens, hommes et femmes, à faire le voyage, cette année, pour les Lieux Saints afin de s'acquitter du 5e pilier de l'Islam, un rite que le musulman doit accomplir au moins une fois dans sa vie, s'il en a les moyens. Pour beaucoup d'entre eux, le voyage et le «haj» ne sont pas sans risque. Les rites sont nombreux, physiques et leur rythme soutenu sur plusieurs jours. Parmi les pèlerins, un bon nombre sont très âgés (la doyenne a 101 ans), la moyenne d'âge étant de 64 ans, d'autres souffrent de maladies chroniques. Le climat très chaud expose aussi les pèlerins à des problèmes de santé du type insolation, affections respiratoires dues à la climatisation, etc. Mais il n'y a pas que cela.
Accusations et démentis
Le pèlerinage a connu cette année aussi son lot de déboires, de critiques, d'incertitudes, de déceptions et de décès. Au même moment où l'attention de l'opinion était préoccupée par l'importation du mouton roumain destiné à la fête du sacrifice, les informations affluaient des Lieux Saints avec une cadence inouïe, instantanée, au rythme des rites du haj. Les nouvelles fusaient de toute part, des réseaux sociaux, des médias officiels et privés, des témoignages de proches et des pèlerins eux-mêmes, faisant état de conditions de séjour désastreuses, d'égarement de pèlerins, une centaine en tout, de décès, huit au total, et même de démission morale de certains accompagnateurs officiels supposés s'occuper des pèlerins. Du côté du ministère des Affaires religieuses, les démentis se suivent et se succèdent, le ton se veut rassurant et les déclarations officielles, y compris celles du ministre des Affaires religieuses intervenu plus d'une fois sur les ondes radios et sur El Watania, contredisent les témoignages des pèlerins et de leurs proches. Une véritable cacophonie truffée d'accusations et de contre-accusations a fait, à chaque fois, monter d'un cran la tension et parfois même la colère.
Quid des pèlerins en situation irrégulière
Du côté des autorités religieuses, il n'y a pas de place au doute : «Il y a beaucoup de surenchère et certains faits sont exagérés», affirme M. Abdessattar Bader, directeur général des rites religieux, confirmant ainsi les propos du ministre des Affaires religieuses niant en bloc les conditions de séjour désastreuses et l'abandon des pèlerins à leur sort. Les images et vidéos qui ont fait le tour des réseaux sociaux et montrant les pèlerins couchés sur le bitume à même le sol ou sur des cartons «n'ont rien à voir avec les milliers de pèlerins tunisiens qui ont fait le voyage dans des conditions normales et légales et qui sont logés dans des tentes aménagées spécifiquement pour eux», certifie le responsable qui ne nie pas, en revanche, la présence de pèlerins tunisiens en situation irrégulière: «Ils sont venus en Arabie Saoudite pour effectuer la ‘‘Omra'' de Ramadan et ils ne sont plus rentrés en Tunisie». Et d'ajouter : «Ces derniers s'exposent à beaucoup de risques, notamment à celui d'être arrêtés par les autorités saoudiennes».
Et qu'en est-il des pèlerins égarés ? «Ils se sont perdus sur le chemin du retour de Mont Arafat à Mouzdalifa, un parcours de 7 km traversé en même temps et dans le même sens par 4 à 6 millions de pèlerins », explique M. Bader. Les autorités saoudiennes prévoient d'habitude des bus pour transporter les pèlerins d'un point à l'autre, mais les foules et les attroupements empêchent les engins d'avancer et les bloquent pendant des heures. Un grand nombre de pèlerins choisissent alors de faire le trajet à pied et s'égarent en cours de route. «Nous avons désigné trois commissions pour retrouver nos pèlerins qui, du reste, sont munis de badge portant une adresse et trois numéros de téléphone; c'est d'ailleurs grâce à ces numéros d'appel que beaucoup d'entre eux ont été vite retrouvés», précise encore M. Bader.
Un décès pour mille pèlerins chaque année
S'agissant des huit décès, la source ministérielle précise que les causes sont diverses et sont liées soit à l'état de santé du pèlerin (maladies chroniques) soit aux conditions dans lesquelles s'effectuent les rites (bousculades, asphyxie...). Dans ces cas-là, la délégation chargée du suivi sanitaire informe la famille du défunt qui est, selon la tradition, inhumé en terre saoudienne. Par ailleurs, selon les statistiques officielles saoudiennes, on dénombre 1 décès pour 1.000 pèlerins, toutes nationalités confondues, chaque année (5.000 décès pour 5 millions de pèlerins). Et le rite le plus risqué étant la circonvolution autour de la Kaâba.
Quant au sit-in observé par certains pèlerins à cause de l'absence de bus pour transporter les pèlerins de La Mecque à Mont Arafat, le responsable l'explique par le fait que les autorités saoudiennes sont responsables de l'organisation de cette opération qui consiste à transporter 4 à 5 millions de pèlerins en à peine trois jours. «Dans ce cas d'espèce, il est conseillé de patienter et de ne pas courir de risques», explique-t-il encore.
Nous accueillerons dès ce soir les premiers pèlerins de retour des Lieux Saints, sachant que les premiers rentrés sont les premiers partis. Et personne ne manque à l'appel, selon le ministère des Affaires religieuses. Le plan de vol de retour est programmé à raison de trois vols par jour vers la Tunisie jusqu'au 13 novembre prochain. Avec le retour des pèlerins, beaucoup de questions trouveront des réponses et les zones d'ombre devront être éclaircies ; car, si le pèlerinage est une opération risquée, il ne peut pas être confondu à une aventure.


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