Mettre les résultats de la recherche scientifique à la disposition des industriels est l'un des objectifs majeurs de la conférence internationale sur la biotechnologie qui se tient à Sfax du 5 au 8 du mois en cours. «Notre objectif est d'aller jusqu'à la création d'emplois, et ce, à travers notamment la concrétisation de projets issus de recherches scientifiques menées par nos jeunes», martèle M. Hammadi Ayadi, coordinateur du projet européen Bio Protech financé par l'Union européenne et coordonné par le centre de biotechnologie de Sfax. La cérémonie d'ouverture de cette rencontre internationale a été présidée lundi soir par M. Moncef Ben Salem, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui a précisé à cette occasion que «la Tunisie a besoin de la biotechnologie en tant que créneau porteur en matière de création d'emplois et d'ouverture de la recherche scientifique sur le milieu économique». Le ministre a fait savoir que notre pays n'a cessé d'encourager la recherche scientifique, notamment celle en partenariat avec les Européens. «Plus de cent projets de recherche scientifique avec des partenaires européens sont actuellement en cours d'exécution», a-t-il précisé. Une occasion pour encourager nos étudiants et nos chercheurs installés en Europe pour rentrer et participer activement à l'édification d'une économie nationale prospère. «Hélas, seulement 5% de nos étudiants à l'étranger rentrent pour travailler en Tunisie», a-t-il souligné avec amertume. La conférence internationale sur la bioproduction est un rendez-vous international très important marqué essentiellement par la participation de plus de 150 chercheurs et industriels tunisiens et étrangers spécialisés dans le domaine de la bioproduction. C'est également une opportunité unique pour échanger les nouveautés relatives à la recherche et au développement en biotechnologie. Au programme de cet évènement, 6 sessions scientifiques et des rencontres b2b réservées notamment aux domaines des industries agroalimentaires et pharmaceutiques, ainsi que des tables rondes ciblées permettant de débattre des thématiques d'intérêt commun entre chercheurs et industriels.