Quatre jours après la clôture du festival national du tapis, Kairouan accueille, du 15 au 19 mai la 16e session du Festival international du Printemps des arts autour du thème «Arts et éthique». La ville s'est parée de ses plus beaux atouts pour recevoir ses nombreux invités : artistes, poètes, chercheurs, romanciers, universitaires et comédiens de Tunisie et de l'étranger. Partout, des guirlandes, des drapeaux et des affiches. Ainsi, Kairouan s'est transformée en un univers de liesse populaire malgré la présence d'un vent de sable. Et c'est dans cette atmosphère de fête qu'a eu lieu la cérémonie d'ouverture avec le vernissage d'une exposition d'arts plastiques intitulée «L'école de Tunis», puis d'une cérémonie à la grande salle du complexe culturel où, après les allocutions de bienvenue, on a honoré les invités du festival du Maroc, du Yémen, de Syrie, de Tunisie, de Roumanie, d'Algérie, du Qatar, des Emirats, d'Arabie Saoudite, d'Egypte et d'Irak. Puis, le public présent a assisté à un spectacle de musique en solo, animé par Béchir Selmi et Azhar Kibba. Le soir, Adel Nagati a animé une soirée de joute poétique où on a apprécié les prestations lyriques de Jamila Mejri, Ahmed Bikhit, Mohamed Ghozzi, Moncef Louhaïbi, Houyem Mnawer, Jamel Slîî, Moncef Mezghani, Lya Cyrane et Ahmed Awadi. Il est prévu que l'Association du Festival du Printemps des arts présidée par l'artiste Néjib Abben et le commissariat régional à la culture et à la sauvegarde du patrimoine ont organisé une myriade de manifestations culturelles dont des soirées poétiques, des colloques scientifiques présidés par Dr Mourad Rammah, Dr Slah Boujah et Dr Mohamed Bouhlel, des majless culturels consacrés au cinéma tunisien, des projections de films en noir et blanc et de films récents, des représentations théâtrales et une soirée musicale animée par le chanteur Mounir Troudi. Grâce à ce programme pluridisciplinaire, ce festival s'est quelque peu réconcilié avec le public qui a boudé les dernières sessions qui contrastaient avec les toutes premières où la capitale aghlabide était une véritable métropole culturelle.