Encore une fois, l'ONU se montre alignée sur des positions injustes, basées sur la violation des droits les plus élémentaires de l'homme et fait preuve de désinformation, surtout en ce qui concerne l'occupation de la Palestine par l'Etat sioniste. Suite à l'agression israélienne contre la population palestinienne résidant dans la région de Gaza, le comité de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour l'enfant a dénoncé, à la veille de la trêve entre la résistance et les forces d'occupation conclue le 21 novembre, «les profonds traumatismes subis par les enfants des deux côtés de la frontière de la bande de Gaza». Selon ledit comité, des milliers d'enfants palestiniens et israéliens ont vécu «dans la terreur d'explosions provoquées par des attaques de roquettes ou les attaques aériennes». Inquiétants et hallucinants à la fois. Les allégations du vénérable comité qui prend tous les êtres humains dotés d'un peu de bon sens pour des imbéciles, poussent le cynisme très loin pour mettre sur un pied d'égalité la souffrance des premiers et celle des seconds. Il faut rappeler ici que les médias occidentaux ont focalisé leur attention sur les roquettes de la résistance palestinienne et leur fracas tout à fait symbolique qui n'a rien à voir de près ni de loin avec les obus et missiles qui ont détruit tout dans leur impact, y compris des dizaines d'enfants et de femmes en les brûlant vifs et en les disloquant. Pauvre comité onusien qui place victimes et bourreaux sur un pied d'égalité et essaye de nous faire croire que les enfants israéliens ont souffert autant que leurs semblables palestiniens. Ces derniers ont, tout le monde l'a constaté, subi non seulement un traumatisme psychologique, mais aussi des traumatismes en bonne et due forme (physique) et ont vu leurs parents, voisins et amis mourir sous les décombres, défigurés, mutilés et brûlés. Et ils ont vu mourir en martyrs 43 de leurs concitoyens du même âge (aucun du côté sioniste). Pauvre comité onusien qui parle de frontière entre la bande de Gaza et Israël alors qu'il sait pertinemment qu'il n'y existe aucune frontière et que la région palestinienne de Gaza est encore sous occupation israélienne. Pire, soumise en plus à un blocus inhumain et total qui dure depuis plus de cinq ans. C'est donc sans surprise que ce comité, qui prétend défendre les droits des enfants, nous a gratifiés de cette position. Sachant que la vénérable institution d'ailleurs à l'origine de cette tragédie mondiale vieille de plusieurs décennies qu'est le partage de la Palestine. Sachant aussi que le formidable appareil de propagande sioniste fonctionne à plein régime et qu'il est à l'affût de toute dénonciation de ses pratiques odieuses pour la tuer dans l'œuf. Cela nous rappelle ce qui s'est passé en mars dernier entre le Premier ministre israélien et le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. Celle-ci a eu l'«arrogance» et l'«audace» d'associer la dénonciation des enfants tués par l'Etat sioniste dans la région de Gaza en décembre 2008-janvier 2009 (400) à celle des trois enfants juifs français tués par leur compatriote musulman à Toulouse. Meurtre qui a été dénoncé par tous, les musulmans en premier. Ashton a eu donc droit à un feu nourri de la part de tout le gouvernement sioniste. Ce dernier a prétendu que l'armée israélienne «avait agi avec grand soin et précision afin de protéger la vie des innocents» et que ces actions étaient «chirurgicales, défensives», visant «des terroristes qui utilisent les enfants comme bouclier humain». Ce qui a valu à la responsable européenne des précisions et des mises au point à n'en plus finir. C'est donc ainsi que les criminels sionistes essayent de se disculper en créant un horrible amalgame de concepts déformés et de contre-vérités. En prétendant que leur agression était défensive, qu'elle était soucieuse de la vie des innocents, qu'elle visait des «terroristes»... Alors que les combattants palestiniens opèrent dans le cadre légal de la résistance à l'occupant, un droit fondamental reconnu par tous et que ces combattants appartiennent à des familles et à un tissu social dense et solidaire et qu'ils ne sont pas retranchés dans des montagnes. Utiliser des bombes phosphore ainsi que d'autres armes prohibées n'a rien de chirurgical. Tuer près de 400 enfants lors de ces attaques sauvages n'a rien de défensif. Et l'Occident continue de cautionner ces crimes, y compris en siégeant au sein d'instances de l'ONU. C'est bien le monde à l'envers.