Le gérant du stade 5- Juillet de la capitale algérienne a été remercié. La raison de cette mise à l'écart est tout simplement l'état du terrain de ce stade qui était devenu un vulgaire champ de ...pommes de terre. La sanction peut paraître excessive, mais dans un métier où prévoir est le maître mot, les conséquences d'un malencontreux incident sont toujours difficiles à justifier. Prenons l'exemple chez nous. Le championnat de Ligue 1 a été décalé d'une semaine (!?), parce que les terrains n'étaient pas disponibles. Pourquoi ? Personne n'en sait rien et s'est-on même posé la question ?C'est une raison qui ne tenait pas debout. En effet, en foi de quoi a-t-on désigné les rencontres? Nous savons en effet qu'il est exigé des clubs, au moment de leur réengagement, de désigner les terrains sur lesquels ils souhaiteraient jouer, et il est d'usage de procéder à l'homologation de ces terrains. Qu'a-t-on homologué dans ce cas ? Sans entrer dans des détails fastidieux, il faudrait reconnaître qu'on ne peut rien faire pour remédier à l'indisponibilité d'un terrain en une semaine. A moins qu'il ne s'agisse des installations annexes comme les douches et les sanitaires. Les travaux à mener pour le maintien de la bonne qualité du gazon sont une question de semences, donc de saison et de planification incontournable, qui n'a rien à voir avec les opérations ponctuelles de réparation par plaques toutes prêtes à être posées. Il faudrait de ce fait reconnaître que les terrains à gazon naturel reviennent cher. Leur entretien ne souffre pas les lenteurs administratives et les économies de bouts de chandelle. Il faut ce qu'il faut, et avec le renchérissement des engrais et des semences nécessaires aux amendements, auxquels on est obligé de procéder à des moments bien précis de l'année, il n'y a pas moyen de contourner ces opérations d'entretien. L'état lamentable dans lequel se trouvent quelques terrains est donc une conséquence du manque d'entretien et il faudrait le comprendre une fois pour toutes. Il est quand même malheureux qu'un incident qui a paralysé une importante activité dans le pays n'ait pas connu le suivi qu'il méritait. A moins que l'on pense à une initiative de plus grande ampleur et que l'on étudiera cette question dans un cadre plus général : les installations sportives dans le pays, leur opportunité, leur gestion, leur fonctionnement, l'entretien, les taux d'utilisation et de fréquentation, etc. Espérons toujours !